L’organisation communautaire ENTE, regroupant les membres de l’ethnie Hema, a appelé, vendredi 24 mars, à « l’instauration d’un tribunal pénal pour l’Ituri pour juger les auteurs des crimes dont les Hema sont victimes ».
Cet appel a été lancé à l’issue du dialogue intracommunautaire ENTE, qui s’est clôturé le même vendredi à Bunia.
Pendant quatre jours, des centaines de membres de cette communauté ont réfléchi sur la crise sécuritaire qui affecte les territoires de Djugu et Irumu depuis décembre 2017 et les voies pour en sortir.
Ils ont retracé un tableau sécuritaire sombre de la province.
Selon cette communauté, au total 774 villages ont été détruits ou occupés depuis le début des atrocités dont elle se dit victime. Elle signale aussi « 57 fausses communes, où leurs membres ont été enterrés ». ENTE a déploré également le déplacement des populations de plusieurs villages.
Au regard de ces drames, tous les membres de la communauté Hema, présents à ce dialogue, sont tombés d’accord pour appuyer le processus de paix en cours dans la province de l’Ituri.
Ils demandent que l’Etat restaure son autorité et que les auteurs des crimes, dont ils se disent victimes, soient poursuivis.
Pour cela, l’organisation ENTE estime qu’un tribunal pénal spécial devrait être mis en place pour juger les crimes commis en Ituri « contre les Hema ».
L’organisation de ce dialogue a bénéficié de l’appui technique et logistique de la MONUSCO et des autorités provinciales.
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