Lors d’un point de presse jeudi 23 mars à Lubumbashi, Jean-Claude Muyambo, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, a qualifié de discriminatoire la proposition de loi Tshiani, menaçant de poursuivre ses initiateurs.
La proposition de loi Tshiani voudrait que les fonctions de président de la République ne soient réservées qu’aux Congolais de père et de mère. Pour Jean-Claude Muyambo, cette loi est de nature séparatiste et ne contribue pas à la cohésion nationale.
Il promet d’attaquer ses initiateurs devant les instances internationales :
« Le Zaïre (actuelle RDC, NDLR) a adhéré à la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Celui qui va accepter ça, va subir la rigueur de la convention sur le plan international. Il y a aussi des métis dans le grand Kasaï pourquoi vous voulez seulement dire les métis des autres provinces ? ça devient discriminatoire ! ».
Selon lui, les initiateurs de ce texte de loi incitent la population à la haine tribale et ils vont répondre de ça devant la justice. « J’ai été estomaqué, je regrette qu’un gouvernement puisse accepter qu’il y ait des individus qui font l’apologie, la propagande du racisme à cause de la peau », a déploré Jean-Claude Muyambo.
Le député Nsingi Pululu avait déposé à l’Assemblée nationale, jeudi 8 juillet 2021, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise. Il s’agit d’une initiative de Noel Tshiani Muadiamvita, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et ancien fonctionnaire de la Banque mondiale.
Cependant, ce texte, qui vise à « verrouiller l’accès à la Présidence de la République et aux fonctions de souveraineté nationale de la République démocratique du Congo », n’a jamais été débattu en plénière de la chambre basse du Parlement.
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