Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo, (RAJEC) a dénoncé, vendredi 1 er mars, « la mauvaise foi pure et simple de la justice congolaise, qui maintient volontairement le journaliste Stanis Bujakera, en prison sans aucune preuve d’accusation fondée ».
Dans une déclaration faite à Kinshasa, Edmond Izuba, porte-parole de cette ONG de défense des droits des journalistes, dit « prendre acte de la bonne foi du président de la République, qui a reconnu l’état de la justice congolaise et qui jusque-là, s’est gardé d’agir en tant que magistrat suprême ».
« Bien avant la conclusion des enquêtes judiciaires, le chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi, a reconnu, comme le RAJEC, que la justice congolaise est malade, illustrant ainsi son argumentaire sur le cas du Journaliste Stanis Bujakera. Eu égard, à ce qui précède, membres du RAJEC, dénonçons la mauvaise foi, pure et simple de la justice qui maintient volontairement le journaliste Stanis Bujakera en prison, sans aucune preuve d’accusation fondée », a déclaré Edmond Izuba.
Par ailleurs, le RAJEC encourage « Stanis Bujakera, de garder toujours haut son moral, et de laisser son sort entre les mains de la justice divine ».
Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a rejeté mardi 27 février une nouvelle demande de mise en liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera.
Ce rejet est intervenu cinq jours après que le chef de l’Etat congolais, Felix Antoine Tshisekedi a annoncé lors du briefing de presse spécial avec le ministre de la Communication, qu’il va se mêler personnellement du dossier judiciaire du journaliste Stanis Bujakera, arrêté il y a plusieurs mois.
Il a affirmé que « le journaliste Stanis Bukejakera est peut-être victime du dysfonctionnement de la justice congolaise », promettant qu’il allait s’enquérir dès ce vendredi 22 février de son cas auprès de la justice qu’il a qualifié de « malade ».
Incarcéré depuis le 8 septembre, le journaliste est poursuivi pour des infractions présumées de propagation de faux bruits et falsification du sceau de l’Agence nationale des renseignements (ANR) dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti de l’opposition Ensemble pour la République.
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