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Attentat de Kasindi : l’armée pointe le mouvement terroriste islamiste ADF-MTM


Ce sont des ADF-MTM qui sont les auteurs derrière l’attentat de Kasindi qui a fait une dizaine de morts et une trentaine de blessés dans une église locale, dimanche 15 janvier, a déclaré le porte-parole des opérations militaires Sokola 1 dans la partie grand nord de la province du Nord-Kivu, le capitaine Anthony Mualushay, ce lundi 16 janvier.

« Nous avons déjà fait le nécessaire, nous avons réussi à mettre la main sur un sujet kenyan qui était impliqué dans cet attentat. Et c’est ce qui est important pour nous parce qu’en exploitant le suspect arrêté tout a laissé à croire bel et bien qu’il s’agit d’un acte terroriste posé par les terroristes ADF-MTM pour accomplir leur volonté d’attaquer l’une des agglomérations parce que c’est comme ça qu’ils avaient prédit depuis les fêtes de fin d’année », a-t-il déclaré.

Sur les failles de fonctionnement dont certaines personnes accusent les services de sécurité, le capitaine Anthony Mwalushay a tenu à expliquer que les opérations qu’ils ont déjà menées, avec l’appui de l’armée ougandaise, contre ces miliciens ont fait des pertes de vies humaines dans les rangs de l’ennemi, une réduction significative de la puissance de nuisance de ce groupe armé.

« Il faut mettre les points sur les i pour dire que ces actes se justifient tout simplement par les actions menées ce dernier temps dans la vallée de Mwanekabale par les FARDC et qui ont bénéficié de l’appui de l’arme ougandaise que ce soit à Mwanekapale ou dans la chefferie de Watalenga, à Bashu, nous avons vraiment mené des opérations qui ont créé des pertes en vies humaines du côté des ADF. Donc il y a diminution du côté de ces miliciens, réduction de la capacité de nuisance de l’ennemi mais c’est une guerre asymétrique, c’est du terrorisme c’est-à-dire une seule personne peut créer des dégâts tels que celui d’aujourd’hui: une seule bombe posée dans une Église qui a fait des morts et des blessés », a-t-il expliqué.

Le porte-parole de l’armée explique encore que cette phase de mouvement terroriste, il serait injuste de laisser toute la charge aux services de sécurité. Il faudrait plutôt que la population collabore avec tous les services de sécurité de la République afin de peaufiner des stratégies pour éloigner l’ennemi loin du territoire national.

« Cela n’incombe pas seulement aux services de sécurité, c’est le travail de tout le monde. Les services de sécurité travaillent sous base des informations que la population leur fournit. Certains de nos compatriotes nous ont alertés sur les suspects qui sont à Kasindi, nous sommes déjà entrain de mettre la main sur eux. C’est ce que nous demandons à notre population : cette collaboration avec la police, l’ANR et les services de renseignements militaires. Nous devons accepté que nous sommes dans une zone où il y a du mouvement terroriste et nous devons nous unir et peaufiner des stratégies ensemble pour faire face à cette situation si non ça continue ainsi des années après des années et c’est nous-mêmes qui en pâtirons », a-t-il ajouté.

Cependant, comme le dimanche, il continue à demander à la population d’éviter à tout prix les attroupements ou les manifestations car, estime-t-il, l’ennemi profite là où il y a des rassemblements pour exécuter son plan.

« À la population de Kasindi qui est concernée à l’instant, d’éviter des attroupements. L’ennemi ne profite que de rassemblements pour nous faire mal. C’est ce que j’ai dit lors de l’incendie du marché Mayakosi. J’ai demandé à la population de ne pas s’attrouper et de s’abstenir de manifester. Nous avons encore des mauvais souvenirs du 25 décembre de l’année écoulée ici à Beni où nous avons perdu des gens, ceux qui ne veulent pas nous écouter et ne veulent pas non plus nous faire confiance. Nous demandons encore à la population de continuer à nous faire confiance, d’éviter des rassemblements et de dénoncer les suspects dans nos milieux. Cela nous aidera à en finir avec des ADF dans notre région », a-t-il conclu.

Odon Bakumba



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