Les langues ne cessent de se délier sur le dossier du massacre de Goma perpétré par les éléments de la Garde Républicaine, le 30 août dernier. Après plusieurs dénonciations de tous bords depuis plus de deux semaines qui ont suivi l’événement, c’est au tour des avocats des victimes de faire entendre leur voix.
Dans un mémo publié ce lundi 18 septembre dont une copie est parvenue à POLITICO.CD, le collectif des avocats pour le compte Parties civiles au nombre desquelles se compte l’Asbl Foi Naturelle Judaïsme Messianique vers les Nations (FNJMN), a dénoncé les « décisions surprises », prises par la Cour militaire de Goma au sujet des corps de ces victimes.
Par cette note, le collectif a rappelé que la Cour militaire a ordonné, samedi 16 septembre, la levée des corps et autorisé l’enterrement digne de ces contribuables congolais. Et puis soudain, deux jours après, les familles des victimes ont appris à travers les réseaux sociaux que le gouvernement provincial avait confirmé l’enterrement des victimes ce lundi 18 septembre sans « consultation préalable » avec les familles éprouvées.
« Même au condamné à mort exécuté, il est reconnu quelques droits », ont déclaré ces juristes, renseigne le mémorandum. Ils ont également fustigé le « manque criant de considération pour les morts et leurs familles, qui s’apparente à un sadisme innomé ».
En dépit de toutes les réclamations, les autorités ont procédé à l’inhumation des corps après avoir trouvé un compromis avec les familles des victimes.
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