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Corinne Diacre, le retour fracassant d’Attila


Si le limogeage de Corinne Diacre a été très mal vécu à Clermont, les anciens joueurs du club auvergnat ne sont pas forcément étonnés. « Attila » a encore frappé…

La destitution de Corinne Diacre de son poste de sélectionneuse de l’équipe de France a suscité de nombreuses réactions. Les marques de soutien ont néanmoins été rares. Mais à Clermont, la décision de la Fédération Française de Football de se séparer de la Nordiste est très mal passée. Le premier à réagir a été Claude Michy, l’ancien président de Clermont, à l’origine de son arrivée en Ligue 2 en 2014. « Tout ça est très bien organisé par Jean-Michel Aulas, que je connais depuis très longtemps, pour qui j’ai beaucoup de respect, qui est un grand monsieur du football, mais qui n’a jamais aimé Corinne Diacre », a-t-il confié au micro de France Info, ajoutant: « Tout ça a été assez bien organisé et elle a été victime de cette chose-là. Quand une joueuse d’un club s’exprime et qu’elle est de l’Olympique lyonnais, ce n’est pas un phénomène de hasard. »

Mais le plus virulent a été Pascal Gastien, qui a succédé à Corinne Diacre sur le banc du club clermontois. « Ce que j’ai vu était abject, pas bien », a-t-il tonné après la claque reçue face à Lens (0-4). « La Fédération a été faible sur ça, je ne pense pas que Renard ait eu de sanctions pourtant il doit y avoir une charte au niveau de l’équipe de France. Pour moi, c’est scandaleux », a-t-il poursuivi, renchérissant: « Ce qu’il s’est passé est grave, pour la suite, pour notre métier, ajoute-t-il. Je prends ma retraite dans un an donc ce n’est pas très grave pour moi, mais pour ceux qui arrivent, si on laisse faire ce genre de choses, c’est la porte ouverte à tout. »

Elle avait réussi à instaurer la peur

Le renvoi de Corinne Diacre n’a pourtant pas étonné tout le monde à Clermont. « J’avais prévenu », avait dailleurs écrit sur Twitter Thomas Guerbert, ancien joueur clermontois en réaction à l’annonce de Wendie Renard, exhumant un message datant d’octobre 2020 après l’interview coup de poing d’Amandine Henry dans laquelle elle dénonçait le management de l’ancienne défenseuse centrale. « Cela s’est passé de la même façon à Clermont et surtout n’attendez pas d’elle qu’elle change car cela n’arrivera jamais », avait-il écrit.

Car à Clermont, si les résultats ont été au rendez-vous, avec trois maintiens facilement obtenus, les méthodes de la technicienne sont loin d’avoir fait l’unanimité. « À l’entraînement, il fallait que l’on ait tous les mêmes chaussettes assorties. Longues ou courtes, d’habitude, chacun fait ce qu’il veut. Là, ce n’était plus le cas et il y a des types que ça a saoulé », avait ainsi raconté Anthony Lippini dans les colonnes de So Foot à l’automne 2020. « La première année, elle a mis sept ou huit joueurs de côté en nous disant : ‘Moi, je suis la coach. Toi, tu es le joueur, tu n’as pas à comprendre.’ Elle avait réussi à instaurer la peur », avait abondé le gardien Franck L’Hostis. Certains évoquaient alors un management « à la Attila », où « chaque oreille qui dépassait était coupée ». Des critiques régulièrement entendues chez les Bleues ces derniers mois…



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