mars 29, 2024
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Corinne Diacre, les frondeuses prennent cher !


Si le Comité exécutif de la Fédération Française de Football a prononcé la destitution de Corinne Diacre, les dirigeants du football français ont également glissé un sérieux tacle aux joueuses frondeuses.

Le putsch a réussi. Et ce, dans un temps record. Moins de deux semaines après l’annonce par Wendie Renard de sa décision de mettre en parenthèse sa carrière en équipe de France, Corinne Diacre a en effet été destitué par le Comité exécutif de la Fédération Française de Football. Au moment d’annoncer sa décision, la capitaine tricolore, rapidement rejointe par plusieurs joueuses des Bleues parmi lesquelles Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, avait dénoncé le management de la désormais ex-sélectionneuse tricolore.

Et au vu du communiqué publié par la FFF, les réserves émises par les joueuses tricolores sont partagées. « Les nombreuses auditions menées ont permis d’établir le constat d’une fracture très importante avec des joueuses cadres et mis en lumière un décalage avec les exigences du très haut niveau. Cette fracture a atteint un point de non-retour qui nuit aux intérêts de la sélection. Si la FFF reconnait l’implication et le sérieux de Corinne Diacre et son staff dans l’exercice de leur mission, il apparait que les dysfonctionnements constatés semblent, dans ce contexte, irréversibles », a ainsi fait savoir la Fédération.

Les Bleues face à leurs responsabilités

D’accord sur le fond, les dirigeants de la 3F le sont bien moins sur la forme. En témoigne le message cinglant envoyé aux frondeuses. « Le Comex a par ailleurs constaté que la manière utilisée par les joueuses pour exprimer leurs critiques n’était plus acceptable dans l’avenir et compte proposer dans la gouvernance de l’Equipe de France féminine une mission complémentaire entre le Comex et le sélectionneur », a ainsi annoncé la FFF. Une manière de se défendre d’avoir cédé au chantage instigué par les frondeuses.

Le président par intérim de la Fédération Française, Philippe Diallo, a d’ailleurs confié avoir dû choisir entre deux « mauvaises solutions », à savoir entre maintenir de Corinne Diacre ou céder à la pression des joueuses. « J’ai été confronté à un malaise qui s’était créé depuis plusieurs années déjà. Il m’appartient aujourd’hui de le trancher, je l’ai fait en choisissant entre deux mauvaises solutions. Mon souhait, c’est que pour l’échéance qui arrive, c’est à dire la Coupe du monde, j’ai choisi avec le Comex de doter l’équipe de France des meilleurs moyens pour être performantes. J’ai choisi le succès sportif et la performance sportive. Avec un nouveau profil et des moyens nouveaux, la balle est dans le camp des joueuses qui ont fait part de leur malaise – à mes yeux de la mauvaise manière – et il leur appartient d’être exigeantes avec elles-mêmes et avec l’équipe de France. On a pris nos responsabilités et on a fait en sorte que l’équipe de France soit dans les meilleures conditions pour performer », a-t-il expliqué.



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