Dans un communiqué publié le 18 septembre, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) s’est dit profondément préoccupée par les violations des droits de l’homme et de la liberté de la presse contre le journaliste Stanis Bujakera arrêté depuis le 8 septembre à l’aéroport de N’Djili.
L’ACAJ rappelle que Bujakera n’est pas l’auteur de l’article de Jeune Afrique qui revient sur les circonstances de l’assassinat du député national Chérubin Okende citant un rapport de l’ANR.
Cette organisation non gouvernementale de défense des droits humains dit ne pas comprendre l’accusation portée contre le journaliste à savoir « la propagation de faux bruits ».
« L’ACAJ dénonce l’atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l’information. Elle rappelle que la détention doit être l’exception et la liberté la règle, et que toute personne doit bénéficier de la présomption d’innocence et du respect de son droit à la défense. Elle demande par ailleurs que Stanis Bujakera Tshimala soit libéré sans condition ou, à défaut, soit déféré devant son juge naturel dans un délai raisonnable conformément à l’article 19 alinéa 2 de la Constitution de la République démocratique du Congo », peut-on lire dans le communiqué de cette ONG..
La structure coordonnée par Georges Kapiamba a invité les autorités congolaises aux respects des engagements internationaux du pays en ce qui concerne la liberté d’expression et la protection des journalistes. Elle appelle le pouvoir en place de cesser d’intimider la presse par la voie de la justice. Ainsi, « La justice ne doit pas servir d’instrument de musellement de la liberté de presse ».
Stanis Bujakera, journaliste, directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD a été placé sous mandat d’arrêt provisoire, le 11 septembre après trois jours de détention par les services de sécurité après son arrestation vendredi 8 septembre 2023 dans la soirée à l’aéroport international de Ndjili.
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