mars 28, 2024
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Politics

Élections 2023: « la CENI a pondu un fichier dans les conditions les plus opaques depuis que nous faisons des élections dans ce pays » (Delly Sesanga)


À sept mois des prochaines élections prévues le 20 décembre 2023, le déroulement du processus électoral peine encore à faire de l’unanimité au sein de la classe politique congolaise, plus particulièrement à convaincre l’opposition qui en voit, une tentative de la CENI de maintenir Félix Tshisekedi au pouvoir.

En sit-in le jeudi 25 mai devant le siège de la CENI à Kinshasa, les opposants congolais Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont une nouvelle fois conforté leur position rejetant l’actuel calendrier électoral de la commission électorale, qui n’est tout simplement « pas crédible » à leurs yeux.

« Nous nous présentons pour dire à la CENI, principalement à Monsieur Kadima et à toute son équipe, que nous n’accepterons pas une nouvelle fraude électorale. Nous n’acceptons pas son fichier électoral, son fichier boutiqué et fabriqué pour faire passer Félix Tshisekedi », expliquait le candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018, Martin Fayulu.

Pour sa part, le président du parti politique Envol, Delly Sesanga – l’un des quatre leaders ayant décidé de faire front contre le fichier électoral de la CENI – a dénoncé un processus électoral qui apparaît à ses yeux comme étant « extrêmement chaotique ».

« Nous dénonçons un processus qui est chaotique, et ce pays n’appartient ni à la CENI, ni à Monsieur Tshisekedi, ni à ses amis, ce pays appartient aux congolais. C’est aux congolais de se réapproprier leur propre processus électoral et ce que nous avons amorcé le 20 mai et nous poursuivons aujourd’hui, va dans le sens à sensibiliser la population pour rejeter un chaos, un processus qui est chaotique sur tous les plans », a-t-il lancé devant la presse sur le lieu du sit-in.

« Il y a actuellement restriction de l’espace politique en RDC »

Mettant en exergue l’interdiction d’accès infligée à Moïse Katumbi dans la province du Kongo-Central, le député national élu de Luiza a estimé qu’il y a actuellement restriction de l’espace politique en République démocratique du Congo, car, à en croire ses propos « les candidats ne peuvent pas se mouvoir à leur guise sur l’étendue du territoire national ».

« Deuxièmement, on n’a pas la liberté de manifester, d’exprimer ses opinions, et troisièmement, on a une CENI que tout le monde sait, totalement corrompue, qui nous a pondu un fichier dans les conditions les plus opaques depuis que nous faisons des élections dans ce pays et qui elle-même a audité son propre calendrier électoral », a-t-il déclaré.

Selon lui, c’est pour la toute première fois, qu’on voit pareille « supercherie » contre laquelle l’ensemble du peuple congolais doit se mettre debout pour se « réapproprier » sa liberté de choisir celui qu’il veut voir diriger le pays.

« Nous allons continuer ce combat et à un moment le peuple va arrêter la CENI. Il faut que la CENI arrête et comprenne que ce n’est pas de cette manière, par la force, par la forfaiture qu’ils vont pouvoir s’imposer à nous tous », a-t-il renchéri.

Comme lors de la marche organisée la semaine dernière, les quatre opposants congolais et leurs militants ont une nouvelle fois rencontré une résistance de la Police nationale congolaise qui, se conformant à la décision des autorités provinciales de Kinshasa de ne pas autoriser le sit-in – à empêcher les manifestants d’accéder au siège de la CENI au niveau du boulevard du 30 juin.

Après plusieurs tentatives sans succès d’accès au siège de la CENI par les manifestants, la Police a réussi à mettre fin au sit-in de l’opposition en évacuant tour à tour, les quatre leaders et en dispersant les manifestants.

Monge Junior Diama





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