Enrôlement des électeurs : Pour Lamuka la CENI planifie le chaos et dénonce l’existence de certains centres fictifs

Dans un point de presse organisé ce vendredi 27 janvier à Kinshasa, la coalition Lamuka au travers le rapport de sa Coodioordination des opérations électorales (COEL), note la création de centres fictifs et l’inexistence de certains centres d’enrôlement et d’identification des électeurs dans la première aire opérationnelle.

Ce rapport de la COEL indique la Commission électorale nationale indépendante (CENI), planifie un chaos dans le processus électoral.

« En fait, Monsieur Kadima a planifié le chaos. C’est pourquoi, il a fait fi de toute l’expérience accumulée par les agents de la CENI en matière d’enrôlement des électeurs lors des trois derniers cycles. Il a même eu l’audace d’affirmer, sans aucun sens de responsabilité, que « la CENI navigue à vue ». De quoi douter du professionnalisme tant vanté de ce monsieur ! Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que : Les centres d’enrôlement et le nombre des kits réels ne correspondent pas à la cartographie publiée par la CENI. Certains centres répertoriés n’existent même pas. Par contre, on a découvert des centres fictifs », a déclaré le coordonnateur de COEL, Jean Félix Senga.

Cette plateforme électorale exige un audit sur la gestion de l’actuel président de la CENI, Denis Kadima pour expliquer la disposition de frais alloué à cette institution. Il sollicite qu’une enquête soit faite pour élucider l’accord signé avec l’entreprise Miru Systems.

« Nous exigeons qu’un audit soit diligenté sur la gestion de M. Kadima en rapport avec tous les fonds décaissés en faveur de la CENI et les marchés conclus par elle. Nous demandons en outre qu’une enquête soit menée pour élucider les contours de l’accord conclu entre M. Kadima, au nom de la CENI, et la société Miru Systems », a fait savoir M. Senga.

Et d’ajouter :

« Nous demandons à la population congolaise de continuer à affluer massivement dans les centres d’enrôlement pour se faire enrôler afin d’imposer un vrai changement lors des élections du 20 décembre 2023 », a-t-il ajouté.

Pour rappel, la première aire opérationnelle qui concerne les provinces de Kinshasa, l’Equateur, Kongo-Central, Kwango, Kwilu, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Mongala, Mai-Ndombe et Tshuapa vient de bénéficier de 25 jours supplémentaires afin de poursuivre avec l’opération de l’identification et l’enrôlement des électeurs.

Kivin Arsène Bile