La Société congolaise pour l’état des droits (SCED) s’est indignée, mardi 14 mars, que la justice n’ait jamais fixé l’affaire des accompagnateurs congolais des experts de l’ONU, tués au Kasaï-Central.
Le directeur de cette organisation citoyenne, Dominique Kambala a ainsi exprimé son indignation à Kananga lors du 6e anniversaire de ce meurtre.
A cette occasion, il s’est interrogé sur la suite du dossier des accompagnateurs congolais également tués avec ces experts onusiens.
Avocat conseil de certaines de leurs familles, Dominique Kambala regrette que les quatre accompagnateurs n’aient jamais reçu justice :
« Il y a eu prélèvement des éléments salivaires des membres des familles pour un test ADN au FBI depuis 2019. Jusque-là, il n’y a rien ».
Il dit avoir appris qu’il y a eu exhumation des corps de certains d’entre eux « et qui devait ensuite justifier que le dossier soit fixé, mais jusque-là, les familles sont perdues, non assistées, oubliées… »
Le directeur de la SCED attire l’attention de tous sur cette situation, qui semble, selon lui, ne pas intéresser la justice ; alors que des Congolais avaient été assassinés innocemment avec les experts de l’ONU au Kasaï :
« La maman de Pascal Nzala (NDLR : l’un des accompagnateurs tués) se plaint et elle est perdue. Qu’est-ce qu’on fait, parce que son fils qui la prenait en charge accompagnait les experts est parti, assassiné ? Il y a quelques années, sa maison s’est écroulée, elle est venue pleurer au cabinet (d’avocats). Ce cas devait attirer l’attention aussi que celui ces experts de l’ONU ».
Une cinquantaine de prévenus avaient été condamnés par la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental , samedi 29 janvier 2022 à Kananga, à la peine de mort pour avoir participé à la mort des deux experts de l’ONU, Zaida Catalan et Michael Charp, en 2017 à Bukonde, territoire de Dibaya (Kasaï-central).
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