Depuis plus de deux ans, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’Est de la RDC sont sous la mesure exceptionnelle de l’état siège dans l’objectif d’apporter les réponses aux problèmes sécuritaires auxquels fait face cette région.
Une mesure qui continue d’être critiquée par la population, notamment dans le Nord-Kivu, où l’insécurité continue de gagner du terrain avec la recrudescence de la guerre du M23, la persistance du terrorisme ADF entre autres.
Ce vendredi dans un point de presse à l’occasion d’annoncer l’arrivée à Goma de l’envoyé du Pape, Luis Antonio Tagle, l’évêque du Diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi a rappelé la préoccupation de l’église catholique sur l’état de siège qui est l’évaluation au besoin sa levée, car selon l’église, rien n’a changé sur le plan sécuritaire.
« La position de l’Église catholique c’est de toujours interpeller les autorités pour dire, quand est-ce vous allez mettre fin à l’état de siège ? Puisqu’on voit qu’elle ne répond pas à la mission qui était la sienne. Mais cette question là nous la remettons aux autorités du pays et au gouvernement central de Kinshasa pour évaluer l’état de siège et voir s’il répond vraiment à sa mission », indiqué Mgr Willy Ngumbi.
« Nous avons espéré beaucoup sur l’état de siège pour ramener la paix et la sécurité mais la situation aujourd’hui est vraiment le contraire de notre espérance, c’est pour l’instant une déception », a-t-il ajouté.
Pour rappel, dans la nuit du jeudi au vendredi 9 civils ont été tués, un blessé et plusieurs kidnappés dans une nouvelle attaque à Museya, en territoire de Beni.
Cette semaines des combats ont été signalés dans le territoire de Rutshuru entre les groupes d’autodéfense [ Wazalendo ] et le M23 pendant que l’armée congolaise alertait sur le renforcement des terroristes du M23 par des militaires rwandais qui étaient en formation à Chanzu et au Rwanda dans l’objectif de mener un assaut contre Goma.
Merveilles Kiro
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