Lors du Sommet consacré aux forêts du bassin du Congo, portant sur le thème « One forest summit » tenu jeudi 02 mars, dans la capitale gabonaise Libreville, la France a promis de débourser une somme de 100 millions d’euros pour améliorer les actions de préservation des forêts et de la biodiversité du susdit bassin.
Co-oragnisé par la France et le Gabon, ce Sommet visait essentiellement à améliorer la conservation des forêts dans le monde et de contribuer à la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique. A en croire les informations fournies par les organisateurs, les échanges devraient tendre vers la mise application des objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat signé en 2015 et la COP15 de Montréal sur la biodiversité tenue l’année dernière.
Représentant le Chef de l’État Félix Tshisekedi lors de ce Sommet, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a profité de cette occasion pour porter haut la voix de la RDC en ce qui concerne toutes les questions relatives à la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Selon les informations rapportées par la Primature, le Chef du gouvernement a mis l’accent particulier sur l’agression de la RDC par le M23 soutenu par le Rwanda, à travers une guerre portant gravement atteinte à la biodiversité dans les parcs qui se trouvent sur le sol congolais.
« Nous avons rappelé que les espèces protégées ont besoin d’évoluer dans les espaces où il y a la paix. Nos parcs aujourd’hui sont menacés. Notamment les parcs que nous avons à l’Est de la République démocratique du Congo avec du braconnage. Parce que nous avons cette insécurité aggravée par le mouvement du M23, appuyé par le Rwanda. Et nous estimons que ces questions-là doivent être aussi prises en compte ici. Nous avons rappelé que pour les différents processus dans lesquels nous sommes engagés, nous devons avoir le soutien de tous en vue de ramener la paix dans cette partie de la République démocratique du Congo qui a tant souffert de ces affres, de cette guerre injuste qui est imposée depuis maintenant plusieurs années », a-t-il déclaré devant la presse.
Jean-Michel Sama Lukonde a également relevé le bien-fondé de la détermination du chef de l’État, qui « tient à ce que la RDC participe à tous les fora » où se discutent les questions environnementales, particulièrement les interactions entre les scientifiques, les politiques et les privés, qui financent les actions dans ce secteur.
« Nous estimons qu’il faut beaucoup plus d’interactions entre les scientifiques, les politiques à adapter avec les autorités politiques du pays mais aussi avec les autres acteurs notamment les ONG et les privés qui œuvrent dans le secteur environnemental. Nous avons rappelé la feuille de route qui avait été donnée à Yangambi qui doit être prise en compte dans la suite des discussions qui se font dans le secteur environnemental, étant donné que c’est entré dans le cadre de la Pre-Cop 27 », a-t-il renchéri.
Hormis les échanges sur les questions environnementales notamment la protection des forêts et la biodiversité, les participants au « One forest summit » ont aussi discuté sur le développement économique sur base de l’agro-foresterie et le financement innovant.
Tenus sous forme des panels, les échanges des participants lors de ce Sommet, ont eu lieu non seulement avec les responsables des ONGs qui ont en charge la protection de la biodiversité, mais aussi avec les privés qui travaillent dans le secteur environnemental et les financiers qui apportent des solutions à des questions environnementales des populations autochtones cherchant des compensations suite à leur implication sur la protection des forêts.
Monge Junior Diama
