Après plus d’une année de démêlés politiques entre le gouvernement de la transition de la République du Tchad et l’opposition tchadienne, le Chef de l’État congolais, facilitateur désigné par la CEEAC a réussi à désamorcer cette crise en obtenant de ces deux parties respectivement Adberaman Koulamallah, ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale et le parti politique « les transformateurs représenté par son président le docteur Succès Masra, la signature d’un accord de principe.
La cérémonie y relative entre les deux parties a eu lieu, ce mardi 31 octobre à Kinshasa sous la médiation du Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.
Sans nul doute, cette décrispation politique au Tchad ouvre la voie de l’organisation des élections démocratiques, libre, transparentes et apaisées sur tout le territoire national.
« Cet accord est conclu pour permettre le retour du Tchad du président du parti politique les transformateurs et de tous ceux qui avaient eu à quitter le territoire Tchadien à la suite des évènements malheureux du 20 octobre 2022. La mission de facilitation de la CEEAC pour le processus de transition au Tchad compte sur la bonne foi des parties à cet accord pour sa mise en œuvre effective », peut-on lire dans ce document consulté par POLITICO.CD.
Au Tchad, l’année 2022 a été marquée par des protestations sur la désignation de celui qui doit conduire la transition, des mois de pré-dialogue interminable et le dialogue national proprement dit, dont la clôture a été suivie d’une manifestation qui a fait cinquante morts, d’après des sources officielles.
La signature tant attendue est survenue au bout d’un processus marqué par plusieurs reports. Sur les 237 partis politiques qui existent au Tchad, 233 étaient présents au dialogue, y compris les organisations de la société civile, les syndicats, les groupes rebelles représentés, de même que la junte au pouvoir. Des pré-dialogues ont aussi été organisés dans différentes provinces du pays.
« Au bout d’un long cheminement militaire, 9 de 52 groupes politiques avaient refusé de participer au dialogue national, estimant que les préalables posés n’avaient pas rencontré les attentes de toutes les parties en discussion. Depuis lors, la communauté d’économie des Etats d’Afrique centrale n’a cessé d’appeler les deux parties à promouvoir la paix pour préserver l’unité nationale des communautés tchadiennes. La mission de facilitation de la CEEAC réitère son engagement à accompagner le peuple tchadien pour un processus de paix durable dans le chef de la population », a renseigné la CEEAC.
Signalons que le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi est le facilitateur désigné de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour mener à bien ce processus de paix au Tchad. Il a au cours de cette mission de facilitateur présidé à N’Djamena du 18 et 19 juillet 2023, un dialogue avec les différentes parties prenantes (pouvoir, opposition, société civile). Grâce à cet accord signé, la CEEAC dit repartir avec l’espoir d’assister à une solution politique durable au Tchad.
Persi M
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