congofrance.com Blog Politics Randonnée de Macron à Bandal: « le fait d’entendre que Bandal c’est Paris, le Président Macron avait eu l’idée d’y aller » (Patrick Muyaya)
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Randonnée de Macron à Bandal: « le fait d’entendre que Bandal c’est Paris, le Président Macron avait eu l’idée d’y aller » (Patrick Muyaya)


La venue du Président français Emmanuel Macron en RDC a été déjà mal vue par les congolais. Ces derniers lui reprochant d’être de mèche avec le Rwanda qui soutient le M23, un groupe terroriste qui tue des civils congolais vivant dans l’Est du pays. Constitués principalement des mouvements citoyens, ces congolais se sont même opposés à sa venue en manifestant devant l’ambassade de France à Kinshasa.

Arrivé à Kinshasa, ce dédain à l’endroit d’Emmanuel Macron s’est encore accru lorsque ce dernier a fait une visite culturelle, samedi 4 mars, dans l’une des communes de la métropole congolaise, Bandalungwa. Là, il a été perçu, trinquant avec l’artiste-musicien Fally Ipupa et le porte-parole du gouvernement, le ministre Patrick Muyaya.

Ces images, circulant dans les réseaux, n’ont fait qu’accroître le mépris que les congolais avaient déjà pour l’homme d’État français et la superstar congolaise qu’ils accusent de soutenir celui qu’ils considèrent comme réfractaire à la paix du pays.

Une ville qui fait preuve de résilience

Lors d’un briefing presse diffusé à la chaîne nationale (RTNC), mardi 7 mars, le porte-parole du gouvernement, est revenu sur cet événement qui n’a fait qu’attiser la colère de la population congolaise. Et paradoxalement à l’avis de plus d’un congolais, Patrick Muyaya voit en cette visite une occasion de vendre positivement l’image de la culture de la RDC.

« Les Français sont impressionnés par Kinshasa. Ils entendent parler de Kinshasa, une ville qui fait preuve de résilience parce que malgré tout ce qui a comme difficultés, Kinshasa produit des génies comme Fally. Le président Macron qui était en contact avec Fally ipupa bien avant de venir à Kinshasa, voulait venir à Bandal. Et moi je suis de notabilité de Bandal, j’ai été associé au passage du président Macron », explique-t-il en indiquant qu’à sa place, tout monde ferait pareil.

« Après, il y a, dans le contexte qui est le nôtre, le gens qui estiment que cela n’était pas approprié, c’est la démocratie. Et l’idée n’était pas que cela soit perçu comme si nous étions dans un exercice, je ne sais pas comment le qualifier », ajoute-t-il.

Parce que Bandal c’est Paris

Le ministre Muyaya a poursuivi son argumentaire en précisant que si les choses se sont passées ainsi d’abord parce que c’est un aveu du Chef d’État français.

« Les choses sérieuses ont été dites durant cette journée [4 mars], dans la suite de Kinshasa, la connaissance de la culture, la découverte de bandal. Peut-être s’il y a quelqu’un qu’il faut blâmer, c’est celui qui a dit que Bandal c’est Paris. Parce que le Président Macron, dans le fait d’entendre que Bandal c’est Paris, avait eu l’idée d’y aller », a-t-il argumenté.

« Et donc il y a des personnes de bonne foi qui se sont senties heurtées, j’en suis désolé. Mais il y a d’autres personnes, de mauvaise foi, qui ont interprété ce passage parce que nous avions le devoir comme notabilité d’accompagner cette notabilité qui venait pour la première fois dans une commune parce que ça, ça restera dans les annales. Donc on ne peut pas compter sur la bonne foi des personnes de mauvaise foi », a conclu le ministre de la Communication et des Médias.

Odon Bakumba



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