Le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a présidé, mercredi 28 décembre, la 81ème réunion du conseil des ministres, en présentiel à la cité de l’Union africaine.
Au cours de cette dernière rencontre annuelle des membres du conseil, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda a fait l’état des lieux de la situation sur terrain, marquée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, par l’enchaînement des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’Allied Democratic Forces (ADF) ainsi que le tandem Rwandan Defence Force (RDF) associée aux terroristes du Mouvement du 23 mars (M23).
« Le ministre de la Défense nationale et anciens combattants a fait le point de la situation opérationnelle du pays marquée par la poursuite des opérations dans des provinces sous état de siège et la traque des forces négatives dans l’Est du pays », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya lors de la lecture du compte-rendu de ces assises.
Dans le même registre, Gilbert Kabanda a également signifié au conseil, les plans de tentative d’invasion de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par le tandem RDF-M23.
« Il a particulièrement souligné le fait que la coalition RDF-M23 maintien son intention d’attaquer la ville de Goma par des chemins détournés, foulant ainsi aux pieds la mise en œuvre des décisions des Chefs d’État prises lors du mini-sommet de Luanda », a ajouté Patrick Muyaya.
Le porte-parole du gouvernement a tout de même précisé que face à cette situation, les Forces armées de la République démocratique du Congo restent en alerte et déterminées à défendre l’intégrité du territoire national.
Le M23 accusé d’hypocrisie
Alors qu’ils avaient entamé leur désengagement et leur retrait présumés des zones qu’ils occupaient illégalement, les terroristes du M23 ont été accusés « d’hypocrisie » par les Forces armées de la République démocratique du Congo dans une communication faite le 24 décembre dernier.
Pour l’armée congolaise, ce retrait de Kibumba ne constituait qu’une simple opération publicitaire de la part des terroristes du M23, car ces derniers ont dans la foulée attaqué les positions des forces loyalistes dans le parc de Virunga.
« Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion que le désengagement annoncé avec pompe des terroristes M23 soutenus par les Forces de Défense du Rwanda, est un leurre et une simple opération de publicité pour distraire les Congolais et la communauté internationale », indiquait le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise.
Dans son article publié le 25 décembre dernier, POLITICO.CD indiquait que selon le communiqué des Forces armées de la République démocratique du Congo, les unités du mouvement du M23 désengagées de Kibumba, au lieu de regagner leurs positions initiales de Sabinyo conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda prenaient une autre direction pour renforcer les positions de Tongo, de Kishishe et de Bambu, avec « intention manifeste d’occuper le territoire de Masisi ».
« Les affrontements qui ont lieu depuis les après-midis de vendredi 23 décembre 2022 entre les FARDC et les terroristes M23/RDF dans le Parc National des Virunga entre Tongo et Sake, derrière le volcan de Nyamuragira, démontrent clairement l’intention des terroristes M23/RDF de contourner nos positions en vue de s’emparer de la cité de Sake, située dans le territoire de Masisi à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de la ville Goma. La même manœuvre est observée du côté de Kishishe et Bambu pour s’emparer de Nyanzale, Kibirizi et Kitchanga », avait renchéri le général Sylvain Ekenge.
Monge Junior Diama
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