La situation économique au niveau tant national qu’international était au centre de la réunion hebdomadaire du comité de conjoncture économique présidée ce mercredi 1er novembre, par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
Sur le plan international, le comité de conjoncture économique a passé en revue le rapport de la Banque mondiale sur l’élimination de la pauvreté et celui de la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED).
« Le rapport de la Banque mondiale consacré à l’élimination de la pauvreté révèle qu’à l’horizon 2030, cet objectif de développement durable ne sera pas atteint, dans la mesure où il y aura à peu près 600 millions de personnes qui vont continuer à vivre dans des conditions d’extrême pauvreté. Cette situation fait suite au choc qu’a connu l’économie mondiale entre la période de 2020 à 2022 », a expliqué le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, qui a fait le compte-rendu de cette réunion stratégique à la presse.
A cet effet, la Banque mondiale a recommandé aux pays en voie de développement d’augmenter leurs dépenses dans les secteurs sociaux, notamment dans le secteur de la santé, dans le secteur de l’éducation et des infrastructures de base.
Selon le ministre du Budget, la dépendance des pays en voie de développement spécialement sur les produits de base mise en exergue dans le deuxième rapport produit par la CNUCED, les expose aux chocs mondiaux. Ainsi, il a été recommandé aux pays en voie de développement de « fournir les efforts vers la diversification de leurs économies en priorisant les secteurs à fort potentiel, pour accroître la création d’emplois et aussi l’augmentation des revenus ».
Gros plan sur du projet de loi de finances pour l’exercice 2024
Dans un autre registre consacré spécifiquement à la situation nationale, le comité de conjoncture économique s’est penché sur l’adoption par l’Assemblée nationale, du projet de loi de finances pour l’exercice 2024. Ce projet était présenté en équilibre et en recettes avec des prévisions à hauteur de 40.500 milliards de francs congolais, ont renseigné des sources de la Primature.
Aimé Boji a fait remarquer que ceci représente une augmentation de 24% comparativement au budget de l’exercice en cours. En même temps, ledit projet de loi est en cours d’examen au niveau du Sénat.
« Quant aux indicateurs macroéconomiques, notamment pour ce qui est de l’inflation, on note une légère accélération du rythme de formation des prix comparativement à la semaine d’avant. Mais je tiens à rassurer l’opinion que le gouvernement poursuit l’exécution des mesures qui ont été adoptées pour la maîtrise de l’inflation dans notre pays. Quant au taux de change, à l’indicatif, l’on signale une dépréciation du franc congolais face au dollar qui, au parallèle, enregistre une légère stabilité », a-t-il renchéri, tout en soulignant qu’au 27 octobre, le franc congolais s’est échangé à un taux de 2.598 francs congolais pour 1 dollar américain et au parallèle, il a été constaté un taux de 2.591 francs congolais pour 1 dollar américain.
Le ministre du Budget a également mis un accent sur les réserve de changes qui selon lui, maintiennent leur stabilité située à 4,6 milliards de dollars américains, ce qui représente à peu près 11 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres du gouvernement, et comparativement à la situation au 31 décembre de l’année, « il y a une amélioration de 5% dans ces réserves internationales ».
Le comité de conjoncture économique a aussi échangé autour de la question relative à l’approvisionnement et de la distribution des produits pétroliers. Le ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu, présent à cette réunion, a proposé des mesures pour qu’il n’y ait pas pénurie afin que le secteur des hydrocarbures ne puisse pas souffrir d’une quelconque crise d’ici à la fin de l’année.
Monge Junior Diama

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