mars 29, 2024
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Politics

Refus du M23 de se désengager: le gouvernement prend acte et s’engage à mettre définitivement fin à l’insécurité dans l’Est « quoi qu’il en coûte »


Alors que l’ultimatum d’un mois accordé au M23 pour son retrait des zones occupées en RDC selon la programmation établie par les Chefs d’états-majors généraux de l’EAC et le commandant de sa Force régionale en présence du chef du Mécanisme ad hoc de vérification à Dare-Salam a expiré depuis 3 jours, le M23 ne s’est toujours pas désengagé.

Dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD ce mercredi 18 janvier, le gouvernement par le truchement de son ministère des Affaires étrangères dit constater que comme à leurs habitudes, « les terroristes du M23 et les autorités rwandaises qui les soutiennent, n’ont pas, une fois de plus, respecté leur engagement, au mépris total de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, de l’Union Africaine, UA, du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires bilatéraux ».

Kinshasa indique qu’en dépit de son retrait annoncé de Kibumba et du camp militaire de Rumangabo, le M23 a continué de mener son offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC.

Pire, le M23 et son allié [ l’armée rwandaise ] ont massacré d’après ce communiqué du gouvernement, 227 civils congolais dans les localités de Kishishe et Pambo dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022.

« En effet, après avoir saboté les résolutions de ce Mini-Sommet et tourné en dérision les Chefs d’État signataires du Communiqué final sus évoqué par des manoeuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du Territoire de Kibumba ainsi que du Camp militaire de Rumagabo dont ils contrôlent toujours les localités périphériques et les voies d’accès, le M23 et les Forces de Défense du Rwanda, RDF, ont massacré 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo dans la nuit du 29 au 30 novembre dernier », a déploré le gouvernement de la RDC peu avant d’ajouter « qu’ils ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC, comme arrêté aussi bien par les Chefs d’États-Majors Généraux des forces armées des États de la Communauté d’Afrique de l’Est lors de leur réunion de Bujumbura du 08 novembre 2022 que par le Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ».

D’après les autorités congolaises, l’équipe mixte EAC-Mécanisme-ad hoc de vérification institué dans le cadre du processus de Luanda et Mécanisme de vérification élargi de la CIRGL, mandatée pour constater le retrait effectif ou non du M23 de Kibumba, a établi que celui-ci occupe toujours cette localité et continue à rançonner la population par des taxes et autres prélèvements obligatoires.

« Au surplus, le M23 a empêché l’équipe conjointe de poursuivre sa mission et l’a contrainte à rebrousser chemin », note ce communiqué.

Eu égard à ce qui précède, Kinshasa a dit prendre acte du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi par le Mini-Sommet de Luanda dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda et en application des recommandations du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que du non-respect par le Rwanda et son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d’agresser la RDC.

La RDC qui a renouvelé son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et pour l’instauration d’une paix ainsi que d’une stabilité durables dans la Région des Grands Lacs, a promis d’ores et déjà d’assumer toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’État congolais et assurer la sécurité de ses populations.

« Il n’entend point faiblir ni transiger avec personne quant à ce », martelé ce communiqué officiel parvenu à POLITICO.CD.

Dans cette perspective, la RDC se dit prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’État le 20 septembre 2022, à la 77ième session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ONU.

« Nous, Peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte », conclu ce communiqué signé par Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères.

Carmel NDEO



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