De fortes pluies dans le territoire de Kalehe de la province du Sud-Kivu ont provoqué le débordement des rivières, provoquant des glissements de terrain qui ont englouti les villages de Bushushu et de Nyamukubi.
Le flanc de la colline a également cédé la place à Nyamukubi, où le marché hebdomadaire a eu lieu jeudi, a indiqué à l’AFP Thomas Bakenga, administrateur du territoire de Kalehe où se trouvent les villages touchés.
Ce dimanche, au moins 200 corps ont été enterrés dans une fosse commune, suscitant tollé et indignation au sein de l’opinion congolaise.
Le Prix Nobel de la paix et notable du Sud-Kivu, le docteur Denis Mukwege a invité la société civile locale à exiger une sépulture digne pour les personnes décédées à Kalehe.
Il a plaidé pour l’exhumation des corps déjà enterrés, leur identification par l’ADN afin qu’ils soient enterrés individuellement et non dans une fosse commune. « La délégation ministérielle venue de Kinshasa doit veiller à ce que cela soit fait », a-t-il déclaré.
Dans la même suite, la sénatrice Francine Muyumba s’est fermement opposée à l’enterrement des victimes dans une fosse commune. Elle a exigé des obsèques et un enterrement digne.
« Nos concitoyens disparus à cause des catastrophes naturelles méritent un enterrement digne des fils et filles de notre pays. Je m’oppose à l’indifférence des dirigeants qui ont réservé une fosse commune pour leur sépulture et exige des obsèques et un enterrement digne. Je refuse que le gouvernement se limite à de simples bougies et à décréter un jour de deuil national. J’appelle ce dernier à faire mieux en valorisant la dignité humaine », a argué Francine Muyumba.
Le bilan provisoire de cette catastrophe naturelle fait état de 400 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants.
Carmel NDEO
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