Après plus ou moins cinq jours des affrontements intermittents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, une accalmie relative est observée, depuis hier mercredi 28 décembre, sur les axes Masisi et Bwito, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.
Les FARDC maintiennent le contrôle du village de Karenga, proche du parc des Virunga après avoir repoussé ces miliciens qui, samedi dernier, tentaient de s’infiltrer, attestent des sources locales.
Mais une position érigée par le M23, depuis le vendredi 23 décembre dernier vers la localité de Bishakishaki, groupement Bishusha, proche de Bashali, s’inquiète la société civile de la localité de Kitshanga.
Toutefois, les activités socio-économiques se déroulent normalement à Kitshanga. À Bwito, territoire de Rutshuru, aucun combat n’a été signalé depuis samedi dernier, mais la psychose ne fait que s’accentuer dans les localités occupées par le M23 dans le groupement Tongo, Bambo et Bishusha.
Le fonctionnaire délégué-adjoint du gouverneur à Bambo affirme que les rebelles ont relâché une centaine de personnes arrêtées dans plusieurs localités. Il indique que ces habitants avaient été arrêtés alors qu’ils allaient aux champs ou à la recherche de l’eau pendant les affrontements. Nombreux d’entre eux ont été forcés de transporter les effets militaires et d’autres auraient été molestés.
Le fonctionnaire délégué appelle les Forces régionales de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui accèdent à ces zones sous occupation des M23, de s’y rendre afin de vérifier si ces habitants seraient encore en vie.
Cependant, conformément au communiqué du muni-sommet tenu à Luanda, le 23 novembre 2022, la rébellion du M23 devrait se retirer du sol congolais. Mais dès le lendemain du début effectif dudit retrait, les FARDC déclaraient qu’il s’agirait d’un « leurre » pour distraire les congolais avec l’intention manifeste d’occuper la cité de Masisi.