Le député national de « La France insoumise », Carlos Martens Bilongo a, lors de son intervention à l’Assemblée nationale Française, peint un tableau sombre de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Il a fait part à la représentation nationale de l’hexagone de la situation de nombreux crimes de guerre qui ont coûté la vie à environ 8 millions de personnes avec près de 7 millions de déplacés internes.
Depuis plus 20 ans, rappelle l’élu du Val-d’Oise, le Nord et le Sud-Kivu sont confrontés à une crise humanitaire et sécuritaire déchirante. Plusieurs institutions internationales, à l’instar de l’UNICEF et le Programme Alimentaire Mondial, sonnent l’alarme en martelant que la surpopulation dans les camps de déplacés entraîne des risques accrus de maladies mortelles.
Pour cet élu, nul ne peut prétendre à ce jour, ignorer cette situation, car les trafiquants des matières premières qui favorisent la fabrication des portables sont au cœur de cette guerre.
« Personne ne peut dire qu’il ignorait. Et pourtant, cette guerre est oubliée ; alors que le trafic des matières premières à la racine de ces conflits, le cobalt, le lithium ou le coltan, circulent librement et atterrissent jusque dans nos portables. Cette guerre est passée sous silence, et pourtant nos téléphones sonnent », a dit le député Français.
Qui plus est, il a fustigé le comportement du Président Français Emmanuel Macron qui, en 2023, a parlé au cours de sa visite en RDC des minerais stratégiques à Kinshasa sans faire allusion au sang qui coule au Congo. Carlos Martens Bilongo se demande pourquoi le monde est « si indifférent » avant d’ajouter que pour la France insoumise, la vie des Congolais compte.
« Le monde est-il à ce point indifférent à la souffrance africaine ? Face à l’aveuglement volontaire des responsables politiques et économiques, je veux affirmer dans cette assemblée que pour nous, la vie des Congolais compte », a renchéri l’élu du Val-d’Oise.
Carlos Martens Bilongo a également insisté sur l’urgence des actions concrètes alors que les terroristes du M23, groupe armé directement soutenu par le Rwanda selon les Nations Unis, s’est rapproché de Goma, ville de 2 millions d’habitants.
« Nous avons le devoir d’agir. Il a fallu attendre un communiqué du 20 février dernier pour que le Quai d’Orsay déclare que la France est très préoccupée par la situation, appelle le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer du territoire Congolais », a dit Carlos Martens Bilongo.
Il a conclu son allocution en indiquant que les mots sont importants, les actes le sont encore plus avant d’apporter son appui à la manifestation qui aura lieu le 3 mars tout en demandant au gouvernement français de cesser la coopération militaire avec le Rwanda et de lui imposer des sanctions diplomatiques.
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