Le parti politique Ensemble pour la République a tenu une mise au point, ce 1er mars, suite aux conclusions rendues sur la mort suspecte du député national Chérubin Okende, en juillet de l’année dernière.
Dans sa mise au point faite par son Secrétaire général, Ensemble pour la République fustige les propos contradictoires du procureur général Firmin Mvonde Mambu.
Selon cette formation politique, dès le début de l’enquête en juillet 2023, ce dernier avait tenté d’orienter l’opinion en affirmant que l’ex-ministre Okende avait été tué par une balle tirée par son garde du corps. Ensemble rappelle qu’il avait d’emblée suggéré d’incriminer l’entourage de la victime, déplore le parti.
« L’on se rappelle qu’au début de la procédure d’enquête, en date de 13 et 19 juillet 2023, le Procureur Général près la Cour de Cassation, Monsieur Firmin Mvonde Mambu, avait fait des communications de presse aussi précoces que surprenantes, qui tentaient d’orienter l’opinion dans le sens voulu par lui, affirmant déjà que l’Honorable Chérubin Okende était tué par une balle tirée par l’arme de son garde du corps retrouvée dans sa voiture en tentant d’incriminer d’emblée des personnes de l’entourage de la victime », déplore ce parti politique cher à l’opposant Moïse Katumbi.
À cette occasion, il rejette la thèse du suicide avancée par le parquet près la Cour de cassation rendu public jeudi dernier 29 février dernier.
« Aujourd’hui, il se permet d’affirmer sans froid aux yeux, après plus dun semestre d’opacité dénoncée souvent par la famille, qu’il s’agit plutôt d’un suicide. Quel cynisme ! Ensemble pour la République réfute ces élucubrations et rejette ces conclusions qui sont totalement déconnectées de la vérité », poursuit le parti de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Ce parti d’opposition dénonce « l’opacité » qui a entouré l’enquête pendant plus de 7 mois et la non communication du rapport d’autopsie à la famille de la victime. Pour le parti, ces agissements ont entretenu la suspicion sur le sérieux des investigations menées.
Ce parti au sein duquel la victime assumait la fonction du porte-parole estime par ailleurs que la justice congolaise est « gangrénée par l’incompétence, la corruption et l’immoralité de certains de ses magistrats ».
Il invite les organisations de défense des droits humains à réclamer les rapports d’experts internationaux et encourage les avocats de la famille Okende à obtenir copie du dossier afin de poursuivre les recherches.
En somme, le parti convie les Congolais à manifester contre un système judiciaire « immoral » et sollicite l’autorisation des barreaux pour la défense de s’exprimer.
Selon le parquet, tous les éléments recueillis indiquent que Chérubin Okende se serait suicidé d’une balle dans la tête le 13 juillet dernier aux abords de la commune de La Gombe à Kinshasa. L’autopsie n’a révélé aucun autre traumatisme sur le corps hormis l’entrée et la sortie du projectile à la tempe.
L’arme utilisée, un pistolet appartenant au garde du corps de la victime, n’a tiré qu’un seul coup selon les constatations. Le procureur a ainsi écarté la thèse de l’assassinat largement évoquée dans les médias après la découverte du corps.