La taxe sur la reconstruction du Kasaï-Oriental divise, depuis quelques jours, les taximen motos de cette province.
Fixée à 1000 francs congolais, cette taxe est recouvrée chaque jour par les agents de la Direction générale de recettes du Kasaï-Oriental (DGRKOR), déployés pour contrôler des jetons.
A Radio Okapi, certains motocyclistes ont estimé que cette taxe journalière les favorise :
« Je paie seulement mon jeton de 1000 francs congolais ».
D’autres cependant désapprouvent cette initiative du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental.
« Hier, j’ai acheté 2 litres d’essence, j’ai bossé dur toute la journée jusqu’à 21 heures, je me suis retrouvé avec 25 000. J’ai payé la dette d’essence de 12 000 francs congolais et 15 000 pour le propriétaire de la moto. Je n’ai pas versé la totalité, j’ai encore une dette à payer. Les enfants n’ont pas mangé, voilà pourquoi je n’apprécie pas ça », a laissé entendre un autre taximan moto.
Pour esquiver les agents de la DGRKOR, certains motards utilisent déjà les chemins détournés.
Accompagnés des policiers, ces recouvreurs érigent, entre 12h00 et 14h00, plusieurs barricades sur plusieurs artères de la ville de Mbuji-Mayi pour contrôler le paiement de cette taxe.
Cette taxe a été instaurée depuis bientôt deux mois et demi par le gouvernement provincial comme taxe de la reconstruction de la province.
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