L’opposant Augustin Matata Ponyo Mampo est attendu dans les prochaines heures de ce mercredi, à la cour constitutionnelle. Le candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain est accusé d’avoir détourné plusieurs millions de dollars américains, décaissés par le trésor public pour l’exécution du projet de Bukanga Lonzo, lancé en 2014, lui étant premier ministre à l’époque.
Dans un mandat de comparution, le procureur général près la cour constitutionnelle a noté un caractère « exécutoire » à l’encontre de l’ex chef du gouvernement à comparaître devant les juges de la cour constitutionnelle.
« Nous Jean Paul MUKOLO NKOKESHA Officier du Ministère Public près la Cour Constitutionnelle Mandons au Sieur MATATA PONYO MAPON résidant au n° 1 de l’avenue Chemin des Dames, Quartier Ma-Campagne à Kinshasa / Ngaliema de comparaître devant nous, en notre cabinet, à Kinshasa / Gombe le mercredi 12 juillet 2023 à 11 heures précises pour y être entendu sur des faits infractionnels à lui imputés et lui faisons savoir que, faute de ce faire, il y sera contraint conformément à la loi», a écrit à l’ancien premier ministre, Jean Paul Mukolo, procureur général près la cour constitutionnelle dans un mandat de comparution », indiquait le mandat de comparution.
Lundi, Matata Ponyo a, dans sa tribune, dénoncé les démarches du président du Sénat Bahati et du procureur général près de la cour constitutionnelle Jean Paul Mukolo, qui, d’après lui, veulent lui écarter dans la course pour l’élection présidentielle, alors que nous y sommes à 6 mois.
L’opposant regrettait voire que le Président du Sénat et le Procureur général près la Cour constitutionnelle de la RDC aient manqué gravement aux exigences éthiques et professionnelles de leurs fonctions. Il les avait aussi rappelé leurs fonctions respectives.
Pour rappel, ce ne sera pas la première fois que l’ancien premier ministre Matata Ponyo soit invité par la cour constitutionnelle. Il y avait également été invité en juin dernier. Cette fois là, l’opposant n’avait pas répondu à l’invitation. Mais en tant que parlementaire, ses immunités parlementaires ne sont pas encore levées.
Matata Ponyo est aussi ciblé par la justice pour avoir détourné de millions de dollars destinés aux victimes de la « Zaïrianisation ».
Michée Efoya