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La RDC confrontée à l’« insalubrité médiatique »


Le monde célèbre ce mercredi 3 mai, le 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, sous le thème : ‘’La liberté de presse comme moteur de tous les autres droits de l’homme en RDC’’. Le débat tourne autour de la capacité de l’Etat à relever le défi de la « salubrité médiatique ».

Cette célébration intervient après la promulgation, par le chef de l’Etat en mars dernier, de la nouvelle loi sur la presse.

Lors des états-généraux de la communication et des médias, le président Félix Tshisekedi recommandait plus de « salubrité médiatique » en RDC. Selon le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, la nouvelle loi marque le premier pas vers cette salubrité.

« N’est plus journaliste tout celui qui le voudra, la loi renforce ainsi les conditions d’accès à la profession », souligne-t-il.  

En effet, l’article 3 de cette loi définit qui est journaliste professionnel à son point 11 et qui est professionnel des médias au point 20. Par ailleurs, au regard de l’article 42, toute personne physique ou morale peut créer une entreprise de presse. Encore faudrait-il qu’il respecte la loi qui prévoit plusieurs conditions à son article 43.

Le professeur Claude Mukeba s’en félicite, tout en mettant l’Etat devant ses responsabilités :

« Quand on renforce les conditions d’accès à la profession logiquement on va évacuer ce qu’on peut considérer comme des rébus. Ceux qui n’ont pas qualité ne peuvent pas venir on aura quand même résolu un petit problème en termes de salubrité. Quelle est au-delà du texte qui est présenté la capacité de l’Etat ou du pouvoir public de contraindre les gens à le faire dans un environnement où les médias sont créés tous les jours et par n’importe qui ? »

Quant à ce qui concerne la question de la dépénalisation de délit de presse, la force est restée à la loi. Mais, pour Cyrille Milandu, journaliste à Top Congo, la responsabilité incombe au journaliste :

« Quand on lit la presse en ligne, la presse écrite, l’audiovisuel, il y a toujours de dérapage. Je pense que nous devons être professionnel en respectant les règles de notre métier ». 

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est désormais là pour tout réguler.  



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