D’après une étude, le télétravail favoriserait les mauvais comportements alimentaires comme le grignotage ou le fait de manger trop vite.
Depuis 2020, le télétravail s’est de plus en plus démocratisé. Il est fréquent que de nombreux employés travaillent deux ou trois jours par semaine à domicile et se rendent en entreprise le reste de la semaine. Toutefois, cette nouvelle manière de travailler a chamboulé certaines habitudes.
Du fait de travailler chez soi, certaines tentations sont plus grandes. Ainsi, certaines personnes peuvent vouloir faire des taches ménagères, regarder plus facilement la télévision… Mais surtout les habitudes alimentaires sont perturbées.
Tout d’abord, il est plus facile de grignoter car la nourriture est en accès libre et sans restriction. De plus, des sondages ont révélé que les personnes en télétravail mangeaient moins équilibré et plus rapidement que sur leur lieu de travail. Et une étude commandée au Crédoc par l’Institut Danone confirme cette tendance qui n’est pas sans conséquences.
Un impact sur les conditions de prise du repas, le repas en lui-même et le grignotage
Pendant deux mois, l’étude a suivi l’évolution des habitudes alimentaires de 621 volontaires en télétravail. Ces derniers devaient indiquer toutes leurs habitudes liées à l’alimentation. Cela incluait le contenu de leur assiette, la complexité du menu, la durée de la pause repas ou encore les petits extras pris hors du repas.
Or, il ressort que le fait de manger chez soi « force » à manger plus rapidement que sur son lieu de travail. En effet, 38% des volontaires ont déclaré prendre moins de 20 minutes pour manger et se détendre à midi. Or, ce chiffre baisse à 18% sur le lieu de travail. Au delà du temps de pause, le repas subit aussi les conséquences du télétravail.
Que ce soit pour finir plus rapidement ou gagner du temps, les volontaires sont nombreux à simplifier leurs repas du midi. Pour 40% des interrogés, le repas ne comporte plus qu’un plat principal. Cependant, le plus inquiétant concerne les grignotages.
Une étude visant à établir des recommandations adaptées pour le télétravail
Les chercheurs ont constaté une augmentation de 8% du grignotage chez les sondés. De plus, l’aliment le plus consommé par ces petits extras est le chocolat pour 22% des concernés.
Néanmoins, ces habitudes peuvent représenter un risque. Le manque d’activité physique couplé à une alimentation plus simple et souvent moins équilibrée affecte le poids et la santé. Et cette étude pourrait être un tremplin afin d’aider les Français concernés à conserver un mode de vie sain.
Pour les chercheurs, « L’Institut s’empare de ce sujet sociétal qui va potentiellement amener des problématiques de santé dans la population qui la pratique. Les professionnels de santé s’interrogent sur les conséquences cardio-métaboliques d’une mauvaise alimentation, qui va potentiellement être renforcée quand on est en télétravail. »
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