Dans une correspondance adressée au Procureur général près la Cour de cassation, les avocats Timothée Mukeng et Jules Bongombe en charge de la défense du commissaire Nico Kabunda Ntambi et Papy Ngaka, respectivement garde du corps et chauffeur du député national Chérubin Okende, ont déploré la violation des droits de la défense de leurs clients. Ces derniers sont détenus dans le cadre des enquêtes lancées après le meurtre de l’ex-ministre, le 13 juillet à Kinshasa.
Depuis le vendredi 14 juillet, selon ces avocats, « aucun membre du collectif n’a été autorisé à s’entretenir avec leurs clients. Toutes les demandes faites par les avocats ont été systématiquement rejetées par la commission mise en place de l’instruction préparatoire au commissariat provincial de la police nationale de Kinshasa ».
Maîtres Timothée Mukeng et Jules Bongombe disent s’en remettre aux mains du Procureur général près la Cour de cassation, garant d’une bonne administration de la justice pour instruire les membres de la commission afin de leur permettre d’entrer en contact avec leurs clients et de les assister en vertu de l’article 19 alinéa 4 de la constitution de la République démocratique du Congo du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour.
Celui-ci stipule : « Toute personne a le droit de se défendre elle-même ou de se faire assister de son choix et ce, à tous les niveaux de la procédure pénale, y compris l’enquête policière et l’instruction préjuridictionnelle ».
Considérés comme premiers suspects, le commissaire Nico Kabunda Ntambi et Papy Ngaka sont en détention depuis jeudi 13 juillet, jour de la découverte du corps sans vie du député Okende.