L’Association Mwalo a exigé, vendredi 30 décembre, l’exhumation du rapport mapping et la tenue d’un Tribunal pénal international pour la RDC sur les massacres commis dans l’Est du pays.
Le président de cette structure, Obed Nyamangyoku, l’a dit lors de la commémoration du 24e anniversaire des massacres de Makobola, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu).
Sur place, les membres des familles des victimes de Makobola et les rescapés se sont recueillis devant la sépulture de 1 420 civils tués par l’ex-rébellion du RCD/Goma.
Selon plusieurs témoins des survivants, les rebelles ont recouru aux méthodes sauvages.
Certaines personnes ont été brulées vifs dans leurs maisons, d’autres abattues ou tuées à coup de machette ou encore enterrées dans des fosses septiques.
A l’époque, Madame Akyumba, une des survivantes, a relaté la manière dont ces massacres ont été perpétrés :
« Nous étions a Kazumba 123, ils (NDLR : les rebelles du RCD/Goma) sont arrivés, ils ont tiré le premier coup de feu et les gens ont commencé à fuir. J’ai vu 17 corps de personnes tuées. Ils amenaient les enfants pour les piler vivant comme le manioc dans des mortiers et d’autres au lac Tanganyika pour leur faire boire de l’eau. Moi-même ils avaient tiré sur moi, mais je n’ai pas été blessée. La balle n’a pas pénétré ».
Pour le modérateur principal de l’Association Mwalo, ces activités rentrent dans le cadre du devoir de mémoire.
« Plus nous commémorons, plus l’opinion internationale et nationale est informée. L’ONU a déjà accepté qu’il y ait justice transitionnelle. Il revient maintenant à notre gouvernement d’accélérer le processus », a-t-il déclaré.
Les participants à cette cérémonie ont assisté à plusieurs exposés dont celui du lauréat du prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege.
Plus de 1400 civils avaient été sauvagement tués dans la nuit du 29 au 30 décembre 1998 dans plusieurs villages de Makobola, (Sud-Kivu) lors de la rébellion du RCD/ Goma.
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