Le site des déplacés de Bulengo situé à l’ouest de la ville de Goma abritant plusieurs milliers de déplacés est doté d’une clinique mobile pour répondre aux besoins liés aux soins de santé sexuelle et reproductive.
L’organisation non-gouvernementale Ipas, en collaboration avec ses partenaires dont l’ambassade du Canada a mis en place ce projet après avoir constaté l’intensification des cas de violences sexuelles au tour des camps des déplacés.
« Face à l’augmentation des violences sexuelles dans le camp, Ipas a mis en place une clinique mobile pour la prise en charge des survivantes de violes, notamment l’avortement sécurisé selon les prescrits de l’article 14 du Protocole de Maputo », déclare Dr Célestine Buiybuiy, responsable engagement communautaire pour la partie Est de l’ONG Ipas.
Elle a également indiqué que son organisation travaille avec des partenaires locaux ainsi que la zone de santé de Goma dans l’organisation des activités communautaires pour vulgariser le Protocole de Maputo qui, selon elle, « reste trop peu connu par la population ».
« Le contexte légal du pays reconnaît l’accès à un avortement médicalisé dans certaines conditions prévues par les prescrits de l’article 14 du Protocole de Maputo que nous devons vulgariser. Une femme sur quatre est violée dans le camp des déplacés et la plupart se retrouvent avec des grossesses non-désirées et il y en a qui ont recouru aux avortements non-sécurisés », a ajouté Dr Célestine Buyibuyi.
L’ambassade du Canada, l’un des partenaires qui appuient la prise en charge des soins de la santé sexuelle et reproductive a visité ce site de Bulengo pour constater ce qui se passe dans le camp.
La chargée de la coopération à l’ambassade du Canada en RDC et sa délégation ont visité cette clinique mobile, mais aussi les activités communautaires notamment sur le planing familial et l’avortement sécurisé.
« J’ai rencontré une population avec espoir et très résiliente. Le Canada et toute la communauté internationale gardent un œil sur la situation qui se passe ici. Notre vœu est de voir dans les jours qui suivent, ces populations regagner leur milieux de provenance mais dans les conditions les plus sécurisées », a indiqué Olivia Tran.
Le camp de Bulengo est le plus grand site des déplacés avec désormais plus de 35 mille ménages enregistrés.
Depuis une semaine, elle continue de recevoir des déplacés venus de Shasha et Sake qui fuient les affrontements en cours entre l’armée et les terroristes du M23.
Merveilles Kiro
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