novembre 22, 2024
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Reportage – Episode 4, fêtes traditionnelles


Ilona Gordien, stagiaire pour le CFSI d’avril à septembre 2022, nous raconte son expérience de 3 mois dans le nord du Togo auprès de la Coordination togolaise des organisations paysannes et des organisations de producteurs (CTOP). Son témoignage fait l’objet d’une série d’articles à découvrir dans les numéros de la lettre d’information du CFSI et est l’occasion de parler des projets soutenus par le CFSI en faveur du développement des cantines scolaires en Afrique de l’OuestLire l’épisode 1 ici. – l’épisode 2 ici et l’épisode 3 ici

Immergée dans le mode de vie des togolais et togolaises, les occasions étaient grandes de participer aux fêtes traditionnelles. A Kara, j’ai pu assister à Akpéma, un rite initiatique de passage à l’âge adulte pour les jeunes filles kabye. Les pieds tapent le sol, les corps ondulent, les percussions résonnent. Le tchoukoutou, alcool local fait de sorgho, déborde des calebasses en argile. Les dernières gouttes sont rendues à la terre, honorant les ancêtres.

fête-traditionnelle togolaise

Début septembre, la fête des ignames de Guérin-Kouka a réveillé la ville. Marché de produits locaux, danses ethniques, remerciant les grands dieux et les ancêtres pour la fertilité des sols et l’abondance des produits agricoles. Danse par les jeunes filles bassar. Danse des bœufs, hommes à grandes cornes, démonstration de forces. Danse de guerre, de chasse. Danse du feu. Danse des princesses du grand Bassar. Danse de paix entre les peuples, entre les pays du grand pays bassar. Un même espace géographique, des pratiques culturelles et culturales similaires. .

Mot de fin. Fin du voyage. Voyage terminé. Chargée de mes deux sacs de 23 kg, remplies d’ignames de Bassar, de riz de Katchamba, de wangash (fromage) fabriqué par les peuls, de patates douces, de pagnes, de graines de sésame, de sodabi et d’ananas.

Je rentre aussi nourrie de témoignages des producteurs de riz et des mamans-cantines, ainsi que de données solides pour analyser les limites et les perspectives de la mission de faisabilité qui m’a emmené au Togo. Un projet qui viendra compléter les travaux de réflexion du CFSI sur l’alimentation scolaire au Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Togo.

Il faut faire ses adieux : à la maison, aux botokoin (beignets caramélisés et croustillants du matin), à mes collègues de la CTOP, aux plats lourds et généreux de foufou avec decou dessi (sauce graine, réalisée avec les noix de palmiers à huile) ou la sauce claire, aux routes de terres, à mes réveils matinaux, à la cuisine au feu, à la douche au seau. A chaque détail du quotidien, anodin mais marquant.

Décollage sous l’éclat étoilé de Lomé la belle, nez de l’avion pointé vers le Nord. Remontée du Togo, traversé du Burkina Faso, survole de Tombouctou et du Sahara. Les lumières des villes éclairent les derniers bouts de terre du continent africain. La Méditerranée, frontière entre deux continents, est sous mes pieds. Paris s’éveille, il est 7h12.

La mission d’Ilona était de réaliser une étude afin de favoriser la sécurisation des stocks en matière première des mamans cantines en les incitant à contractualiser avec les producteurs de riz de la région, plutôt que de faire appel à des aliments importés. Ainsi la production annuelle de riz dans la préfecture de Dankpen est évaluée à un peu moins de 2 400 tonnes. Grâce à ses données et entretiens récoltés sur le terrain, plusieurs modèles de financement et de possibilités de contractualisation sont désormais à l’étude. 

crédits photos : Ilona Gordien



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