Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 mai, l’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo a, au nom du gouvernement américain, indiqué être préoccupée par les indications d’un usage disproportionné de la force, y compris l’agression d’un mineur, par les Forces de sécurité en réponse aux manifestations organisées dans la capitale congolaise, Kinshasa, le samedi dernier.
Les USA ont indiqué que leur engagement en faveur du droit de se réunir, de la liberté d’expression et de la liberté de la presse est inébranlable, car ils sont le fondement d’une démocratie saine. De ce fait, ils ont affirmé soutenir le droit du peuple congolais à manifester pacifiquement pour exprimer ses préoccupations et ses aspirations.
« Nous saluons l’engagement rapide du gouvernement de la RDC à identifier et à détenir les agents de sécurité responsables d’un usage disproportionné de la force et nous accueillons l’affirmation par le ministre des Droits Humains de l’importance de la justice pour les victimes de violations des droits de l’homme », peut-on lire dans ce communiqué consulté par POLITICO.CD.
Pour rappel, suite aux affrontements lors de la marche de l’opposition organisée par les partis politiques ECiDé de Martin Fayulu, Envol de Delly Sesanga, Ensemble de Moïse Katumbi et LGD de Matata Ponyo, la Police nationale congolaise a, dans un communiqué publié dans la soirée du même samedi, affirmé avoir enregistré plusieurs actes de vandalisme.
Le bilan dressé par la Police faisait état de 6 machettes saisies entre les mains de certains manifestants manifestement drogués venus semer le chaos ; 27 policiers blessés dont 1 est dans un état comateux et 3 grièvement par les projectiles lancés par les manifestants des quatre partis politiques ayant refusé de respecter l’itinéraire donné par l’autorité urbaine; 3 policiers blessés dans un affrontement entre deux gangs; 20 individus auteurs des actes de vandalisme contre le sous-commissariat de Kianza qu’ils ont voulu incendier ont été arrêtés ; 1 journaliste blessé, agressé par une bande de manifestants surexcités et 2 véhicules Land cruiser de la police caillassés.
Dans la foulée, la Police nationale congolaise a annoncé l’arrestation de 3 de ses éléments responsables de brutalités sur les manifestants et un mineur.
Monge Junior Diama
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