« Les femmes, dans la province de Tshopo, sont victimes de discrimination dans leurs partis politiques où les postes de commandement ne sont réservés qu’aux hommes », selon une enquête réalisée en avril dernier par l’ONG Congo en images.
Les résultats de cette enquête ont été présentés, samedi 29 avril à Kisangani, au cours d’une matinée de réflexion organisée par cette organisation de défense des droits humains.
Plus de huit cents personnes dont six cents femmes issues de plus de vingt partis politiques ont participé à cette enquête.
La présidente de la ligue des femmes du parti politique Congrès national congolais(CNC), Bijoux Safi Malaba reconnait que bien des femmes n’occupent pas de poste de responsabilité dans leurs partis politiques.
« Si vous regardez dans la Tshopo par exemple, il y a combien de femmes qui occupent le poste de fédéral dans les différents partis politiques. Je suis présidente de la Ligue des femmes CNC/Tshopo, pourquoi pas être fédérale, moi je veux exprimer cette volonté mais je ne peux pas quand même me choisir, ce sont les autorités morales qui nous choisissent », a-t-elle souligné.
Pour le coordonnateur de l’ONG Congo en images, Coppens Lusuna, il faut réfléchir pour arriver à mettre fin à cette discrimination des femmes et leur faible représentativité aux postes décisionnels dans les partis politiques.
« Comment on peut trouver des éléments de réponse ou des pistes de solution pour que les autorités morales puissent finalement donner la délégation de pouvoir comme la décentralisation à l’image de ce que nous vivons dans la constitution aux articles 201, 202, 221,222 ainsi de suite, nous voulons maintenant que ce parallélisme se passe également au niveau des partis politiques», a souhaité cet activiste des droits humains.
Cette enquête s’inscrit dans le cadre du projet du Centre Carter, baptisé « Voix et leadership des femmes », appuyé par Affaires mondiales Canada.