Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde a tenu un point de presse , ce jeudi 29 février, au cour duquel il a donné les résultats des enquêtes concernant la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et député national. Selon les conclusions, Chérubin Okende s’est suicidé en se tirant une seule balle dans la tête, réfutant ainsi l’hypothèse d’un assassinat qui avait été largement évoquée.
Le Procureur général près la Cour de cassation a expliqué que l’arme utilisée appartenait au garde du corps de Chérubin Okende et qu’elle n’avait été tirée qu’une seule fois, contrairement aux informations circulant dans la presse.
D’après lui, l’autopsie pratiquée sur le corps du défunt n’a révélé aucun autre traumatisme, à l’exception de la blessure par balle auto-infligée à la tempe, qui a traversé la tête pour ressortir de l’autre côté.
« Son corps n’était pas criblé des balles mais plutôt d’une seule balle tirée par lui même.L’arme appartenant à son garde du corps, laissée dans le véhicule, n’a été tirée qu’une seule fois, contrairement à ce que nous avions lu (NDLR : dans la presse). Son corps a été retrouvé criblé de balles. L’autopsie réalisée sur le corps du défunt Cherubien Okende n’a révélé aucun traumatisme, à part l’auto-influsion de la tempe qui est ressortie de l’autre côté de la tête pour traverser la vitre », a précisé Firmin Mvonde.
Ce dernier a également mentionné la découverte d’un agenda dans le véhicule de Chérubin Okende, comportant la mention troublante : «Je suis au bout du rouleau».
Selon lui, en effet, les pages suivantes de ce document avaient été arrachées, ce qui soulève des questions sur qui a pu les retirer et pourquoi.
« L’agenda trouvé dans le véhicule comportait cette mention : Je suis au bout du rouleau. Les pages suivantes ont été arrachées, et nous nous sommes posé de nombreuses questions : qui a fait cela, et pourquoi ? », s’est-il interrogé.
Le Procureur a souligné que les enquêtes se poursuivent afin de déterminer s’il y avait d’autres facteurs à l’origine du suicide de la victime, tels qu’une influence extérieure ou un éventuel mandat.
« Les enquêtes se poursuivent, car il est difficile d’imaginer que quelqu’un se suicide sans raison. Aurait-il été poussé à bout par un problème ? Y a-t-il des personnes, de manière indirecte, qui ont manipulé les fils pour pousser la victime au suicide ? Autant de questions qui restent encore sans réponse et qui nécessitent des éclaircissements», a-t-il promis.
Dans le même temps, il a mis en garde contre la propagation de fausses rumeurs et a appelé à la prudence dans la diffusion d’informations non vérifiées.
L’opposant politique congolais Chérubin Okende a été mort au bord de sa voiture aux encablures de la commune de la Gombe, le 13 juillet 2023 à Kinshasa. Son corps baignant dans le sang.
Porte-parole du parti Ensemble pour la République de l’opposant Moïse Katumbi, Chérubin Okende était une figure majeure de l’opposition au régime du président Félix Tshisekedi. Dans un communiqué, Moïse Katumbi a condamné sa disparition tour en évoquant «assassinat crapuleux» et a réclamé une enquête internationale indépendante sur ce meurtre.