La farine de maïs, un aliment de base des populations des provinces issues du démembrement de l’espace Katanga et Kasaï, se fait de plus en plus rare. Ces derniers mois, le prix d’un sac de 25 kilogrammes de ce produit de première nécessité a doublé, voire triplé sur le marché, rendant ainsi difficile le panier de la ménagère.
Alors que le gouvernement s’adonne à apporter des solutions immédiates à ce fléau, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya a sournoisement déclaré que la crise de la farine de maïs a été occasionnée par quelques individus malintentionnés qui, à l’en croire, avec quelques connexions en Zambie, ont obtenu de la Zambie la décision de ne plus vendre le maïs à la RDC son voisin direct alors qu’elle (Zambie) fournit d’autres pays notamment le Kenya et l’Afrique du Sud.
« Et pire encore l’interdiction de toute cargaison venant d’autres d’Afrique australe d’arriver en RDC », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais lors d’un briefing de presse qu’il a animé le lundi 08 Mai à Kinshasa.
Cette déclaration du ministre de la Communication et des Médias intervient 72 heures après que la délégation gouvernementale a regagné Kinshasa, après avoir mené une série de négociations avec les autorités Zambiennes et Sud-africaines.
En effet, la délégation gouvernementale conduite par le vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale Vital Kamerhe a obtenu de la Zambie, la traversée sur son territoire, des remorques transportant des farines de maïs destinées aux provinces Katanga et Kasaï en provenance de la République sud-africaine.
Lusaka s’est également engagé à fournir des engrais et des semences améliorées à la RDC, mais aussi de la farine de maïs pour les espaces Grand-Katanga et Grand-Kasaï secoués par une forte demande de ce produit.
Comme solution à long terme, le gouvernement a résolu de soutenir la production locale afin de la rendre plus compétitive et ainsi couvrir le besoin sans faille.
« A l’étranger, nous sommes allés simplement chercher une solution de dépannage pour fournir de la farine au Katanga mais aussi des semences et des fertilisants parce que nous estimons que la diversification de la production est le secret pour résoudre le problème, non seulement du Katanga mais de l’ensemble du pays. La Zambie n’a pas beaucoup de terres de plus que le Katanga. C’est un paradoxe que nous allions chercher la farine en Zambie. Nous devons savoir pourquoi les producteurs du Katanga ne produisent pas autant qu’il faut. Ils ne sont pas de mauvaise foi, nous pensons que du côté de l’État, nous avons aussi des efforts à fournir dont les mesures d’allègement », déclarait le ministre de l’Economie.
La rareté de la farine de maïs due à la faible production locale est évidemment à la base de la flambée des prix sur le marché.
Carmel NDEO
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