Alors que le député national Chérubin Okende a été assassiné, il y a aujourd’hui 9 jours maintenant , à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, retrouvé mort à bord de sa voiture, sa chemise blanche maculée odieusement, les vérités de sa mort ne sont pas vraisemblablement connues, même si sa famille a porté plainte contre “X” pour faits d’arrestation arbitraire et assasinat.
Si le gouvernement a annoncé une «enquête pluridisciplinaire» pour faire la lumière sur le décès de l’ancien ministre des transports, la cour de cassation quant à elle, avait déjà donné les premiers résultats de l’assassinat de l’ancien ministre selon quoi, Chérubin Okende avait été tué par balles. De quoi susciter des doutes du côté de l’Ensemble pour la République, parti politique auquel le défunt appartenait, relativement au niveau de célérité des faits approuvés par la cour de cassation.
En effet dans une mise au point, Ensemble pour la République dit être “ surpris ” des résultats de la cour de cassation des travaux d’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende .
« Pendant que tout le monde attend la mise en place de cette commission d’enquête, le Procureur Général près la Cour de Cassation, M. Firmin MONDE MAMBU nous surprend par une nouvelle conférence de presse. Hier, mercredi, 19 juillet 2023, il dévoile les résultats des travaux d’enquête sur l’assassinat de l’Hon. Cherubin OKENDE SENGA. A ce stade, l’attention des enquêteurs se focalise sur le garde du corps du défunt dont les déclarations ne seraient pas constantes sans qu’ils en dévoilent la nature. Le procureur Général Firmin MONDE affirme également sur la base de son enquête que c’est une balle sortie de l’arme retrouvée dans la jeep à côté du corps qui aurait tué le député Chérubin Okende. Nous exprimons notre indignation face a l’attitude et a la communication du Procureur Général », dit ce parti politique dans sa mise au point.
Le parti de Moise Katumbi rappelle que la justice Congolaise est dessaisie du dossier étant donné que le gouvernement Congolais a appelé les garanties des experts internationaux indépendants.
« l’autopsie n’a pas encore été pratiquée alors qu’elle est incontournable dans ce cas pour permettre de déterminer les circonstances de la mort, l’heure de la mort, la cause et les moyens utilisés pour causer la mort. Cette autopsie ouvrira les pistes vers les assassins et leurs commanditaires. En droit Congolais et en matière pénale, l’instruction préparatoire de l’enquête est secrète », apprend-on dans cette mise au point.
L’ensemble pour la République pense qu’il « est tout à fait troublant que le maître de l’action publique en personne, ici le Procureur Général près la Cour de cassation, annonce une conclusion selon laquelle l’honorable Chérubin est mort par balles, sans autopsie et sans enquête sérieuse. Comment peut-on violé de manière aussi éhontée le sacro-saint principe du secret de l’instruction».
MICHÉE EFOYA
