Deux convois de militaires kenyans sont arrivés, le mercredi 4 janvier, dans la localité de Rumangobo, territoire de Rutshuru, province de Nord-Kivu. Ces derniers seraient visiblement en reconnaissance du terrain, en attendant un éventuel retrait des terroristes du M23 des localités Rumangabo et Kisheshe annoncé ce 5 janvier.
D’après le communiqué rendu public le même mercredi par le M23, la rébellion devrait laisser ces deux entités aux Forces régionales de l’EAC. Mais la population de Rutshuru s’en impatiente. Elle ne digère pas le fait que ces rebelles expriment une chose et en font une autre sur terrain, atteste la société civile locale.
C’est notamment le fait de se « retirer » d’une zone occupée, alors qu’ils en occupent d’autres et renforcent leurs positions sur d’autres axes. Cette question suscite plusieurs réactions et mécontentements au sein de la population, qui semble ne plus accorder du crédit à la force régionale.
Les déplacés de Kibumba ne veulent plus regagner leurs villages respectifs bien que le retrait de ces insurgés. Seulement, ils se disent y retourner à condition qu’ils soient sous la sécurité, la surveillance des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Le M23 s’est emparé de Nyamilima-Centre, hier dans la soirée. Et depuis, une panique habite les habitants vivant sur l’axe Nyamilima-Ishasha, un peu plus loin au Nord du territoire de Rutshuru.
Odon Bakumba
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