Après des intenses affrontements à l’arme lourde, tout l’après-midi de jeudi dernier, les rebelles de la milice Nyatura ont affirmé avoir délogé, vendredi 20 janvier, les rebelles du M23 de la localité de Muduguru, dans la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.
D’après des sources locales, les rebelles du M23 se seraient retirés de leurs positions de Tongo et se dirigeraient vers Bwiza où ils renforcent leurs positions. La crainte sur la situation sécuritaire dans cette contrée est à prendre en compte, atteste un responsable administratif de cette zone.
Il règne cependant une accalmie relative depuis le vendredi sur l’axe Karenga, affirme la société civile de Masisi sans toutefois préciser sur les affrontements entre les Forces armées de la République (FARDC) et le M23. D’après la même source, le parc des Virunga est le champs de ces terroristes, qui demeure sans habitants.
Le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole de l’armée congolaise, affirme que l’armée respecte la trêve mais se défendrait toutefois devant toute attaque en fin de sécuriser le territoire congolais.
Par ailleurs, des mouvements de retrait du M23 se sont observés depuis le soir du dimanche 15 janvier, dans plusieurs agglomérations du territoire de Rutshuru. Ce retrait, qui s’enregistre dans le cadre de la feuille de route du mini-sommet de Luanda, a commencé dans la partie Est de Kiwanja et s’est poursuivi lundi 16 janvier.
Mais les habitants de cette région ainsi que la société civile restent sceptiques quant à ce mouvement de retrait. Ils parlent de « distraction sans doute, afin de pouvoir tromper l’opinion national qu’internationale, étant donné que la date de l’ultimatum leur lancé a expiré le 15 janvier ».
Odon Bakumba
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