juillet 27, 2024
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Politics

RDC : après la sortie du PCR, Kabuya, Lukwebo, Mboso et Bemba réfléchissent sur l’avenir de l’Union Sacrée sans Kamerhe


Face à l’annonce de la création de la plateforme politique « Pacte pour un Congo retrouvé » (PCR), regroupant plusieurs partis membres de l’Union sacrée dont l’UNC de Vital Kamerhe, trois principaux dirigeants de la majorité présidentielle ont tenu une réunion de concertation ce mercredi 24 janvier 2024, à Kinshasa.

Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, s’est entretenu avec Bahati Lukwebo et Christophe Mboso, respectivement présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, et Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense.

Selon Kabuya, cet échange visait à « réfléchir sur l’avenir de l’Union sacrée ». L’autre objectif était aussi de déterminer comment assurer le bon fonctionnement et la réussite du deuxième mandat du président Félix Tshisekedi.

« Vous avez bien souligné que nous faisons partie du présidium, après avoir été élus récemment. Nous devons maintenant nous concerter sur l’avenir, ce que nous venons justement de faire », a lâché Augustin Kabuya à la presse au sortir de sa réunion avec le président du Sénat.

En ce qui concerne le lancement du « Pacte pour un Congo retrouvé » (PCR), de son avis Augustin Kabuya Tshilumba ne voit aucun mal en cela. Tout en reconnaissant le droit de chaque parti à se regrouper au sein de l’Union sacrée afin de poursuivre leurs ambitions communes, pour lui le seul danger sera de « comploter » contre la majorité présidentielle.

« Il n’est pas exclu que d’autres personnes se regroupent et réfléchissent, tout comme nous venons de le faire. Nous défendons la démocratie et il est normal que chacun ait ses propres ambitions. N’oublions pas que la RDC est un État démocratique et nous ne pouvons pas empêcher les membres de l’Union Sacrée de se réunir. Le danger survient uniquement lorsque des individus tentent de comploter contre l’Union sacrée de la Nation, mais je ne vois rien d’inquiétant dans leurs réflexions », a-t-il déclaré.

À cet effet, en leur qualité des responsables politiques, le Secrétaire général de l’UDPS a fait savoir qu’il se sont concentrés à leur tour pour mettre des stratégies en place pour la réussite du quinquennat de Fatshi.

« En tant que responsables politiques, nous nous sommes également concertés pour déterminer ce que nous pouvons faire pour assurer le bon fonctionnement et la réussite du deuxième mandat du chef de l’État », promet Augustin Kabuya.

Naissance du PCR: une guerre de positionnement

Le nouveau regroupement politique « Pacte pour un Congo retrouvé » (PCR) a été officiellement lancé le 23 janvier à Kinshasa. Il réunit quatre formations membres de l’Union sacrée : l’A/A UNC de Vital Kamerhe, l’AAAP de Tony Kanku Shiku, l’A/B50 de Julien Paluku et la Code de Jean-Lucien Busa.

Ces partis avaient signé la veille un accord qualifié d’historique scellant la création du PCR. Celui-ci vise à apporter un « soutien solide » au Président Tshisekedi, selon Vital Kamerhe, président de l’A/A UNC. Il s’agit de former « une majorité parlementaire confortable, constructive et cohérente » autour de la vision du chef de l’Etat.

Selon Vital Kamerhe, président de l’A/A-UNC, ce pacte a pour objectif de renforcer la cohésion au sein de la majorité présidentielle afin de concrétiser la vision du Président Tshisekedi pour le bien-être du peuple congolais. Il s’agit de former une force politique solide en soutien à Felix Tshisekedi.

Avec plus de 100 députés nationaux et 125 provinciaux, ce nouveau bloc entend peser sur l’échiquier politique national. Si Vital Kamerhe nie tout partage des postes, la création du PCR intervient dans un contexte où les formations politiques évaluent leur poids après les législatives.
En effet, aucun parti n’a obtenu la majorité à l’Assemblée, laissant le chef de l’Etat nommer un informateur. L’UDPS est en tête avec 69 députés, suivi de l’UNC de Kamerhe. La mise en place de la nouvelle chambre se tiendra le 29 janvier. Le PCR dit rester ouvert à l’adhésion d’autres regroupements politiques de l’Union Sacrée.

Certains analystes approchés par POLITICO.CD, y voient les prémices d’une compétition pour le contrôle des institutions étatiques comme l’Assemblée et le Sénat, quelques mois après des législatives.

Ézéchiel T. Mampuya



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