Le ministre d’Etat chargé de l’Intégration régionale Antipas Mbusa a reçu, mardi 2 Mai, la représentante de l’Union africaine en République démocratique du Congo, Michelle Ndiaye. Les échanges entre les deux personnalités ont gravité autour du financement de la sensibilisation des groupes armés à la démobilisation au Programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
D’après Michelle Ndiaye, « l’Union Africaine pourrait mettre à la disposition du projet assez de moyens financiers pour le succès de la sensibilisation des groupes armés à taire les armes ». Elle a annoncé, pour ce faire, la mise en place d’un projet dénommé « No more » (ça suffit), conçu par ses collaborateurs et la cellule de communication du ministère de l’Intégration régionale, pour le succès de cette sensibilisation.
Par le passé, rappelle la diplomate africaine, l’UA avait déjà pris en charge plus d’une centaine de jeunes au terme d’une laborieuse campagne de sensibilisation. Ils sont par la suite devenus sensibilisateurs notamment à travers les réseaux sociaux et des sessions de rencontres. Elle en félicite le gouvernement congolais d’avoir réactivé le ministre sectoriel pour faciliter sa réalisation.
Le ministre Antipas Mbusa a, quant à lui, fait comprendre à son hôte, combien la RDC demeurait dans la logique de la paix dans la sous-région des grands-lacs. Il lui a confié que la géographie et la sociologie congolaises obligent le pays à faire partie de plusieurs organisations régionales, CEEAC, SADC, CIRGL, même l’initiative du bassin du Nil et elle s’applique à la désescalade.
Le ministre a en outre, indiqué que la RDC doit imaginer des activités pérennes. « Nous avons besoin de toutes les énergies qui peuvent nous permettre de trouver un début de solution qui soit applicable », a-t-il fait savoir, rejetant des projets du genre « une arme contre 100 USD ».
Dernièrement, Mbusa Nyamwisi annonçait à la représentante du secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita, reçue dans son cabinet, que le P-DDRCS prendrait une vitesse de croisière à court terme, grâce à la sensibilisation des groupes armés.