septembre 8, 2024
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Politics

Sud-Kivu: plus de 20 plaintes déposées au parquet de Bukavu par des victimes de traite des personnes


Au total 21 victimes de la traite des personnes ont déposé plainte contre leurs bourreaux au parquet de Bukavu dans la province du Sud-Kivu. En majorité des femmes et enfants, elles disent attendre de la justice leur réparation pour tous les préjudices subis de la part de leurs bourreaux.

C’est ce qu’a laissé entendre, le vendredi 10 mars à Bukavu, l’Union des Juristes Engagés pour les Opprimés, la Paix et le Développement (UJOPAD) à l’occasion de la vulgarisation de la nouvelle loi sur la traite de personnes en RDC qui a été sanctionnée par une formation des magistrats sur ladite question.

Selon les informations rapportées par la Radio Okapi, cette vulgarisation de la nouvelle loi sur la traite des personnes en RDC est assurée par la Présidence de la République avec l’appui de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

« Nous, à Bukavu nous avons identifié 21 victimes de la traite des personnes et toutes ces victimes ont émis le vœu de porter plainte en justice contre leurs bourreaux. Donc, pour nous, la loi tombe à point nommé parce que ce sera pour la toute première fois dans l’histoire qu’une plainte est déposée en justice pour ce cas spécifique de la traite de personnes », a déclaré Marcellin Kabugu, qui fait partie des avocats des victimes de la traite de personnes du Sud-Kivu.

D’après lui, la loi prévoit la condamnation de 10 ans à perpétuité, à toute personne reconnue coupable de traite de personnes en RDC avec des amendes allant de 15 millions à des centaines de millions de Francs congolais.

De son côté, le Conseiller technique de l’OIM, Ely Thelot a indiqué que ces victimes ont été forcées à la prostitution par le réseau des trafiquants des êtres humains qui interviennent au Sud-Kivu.

« Grâce à la nouvelle loi qui criminalise la traite des personnes, ces victimes peuvent maintenant être reconnues comme étant des victimes de traite des personnes par entière et peuvent poursuivre les trafiquants des êtres humains et pourront être condamnés maintenant comme étant des criminels au regard de la loi congolaise. l’OIM tient à féliciter les acteurs de la première ligne qui ont eu à travailler pour l’accompagnement de ces victimes », a-t-il fait observer.

À l’en croire, l’OIM espère que le parquet qui a saisi le dossier puisse faire d’urgence et interpeller les bourreaux afin qu’ils soient arrêtés, jugés et qu’une sentence soit prononcée contre ces bourreaux qui s’enrichissent au détriment de leurs victimes en les soumettant à l’esclavage sexuel, à la traite des personnes sous forme des prostitutions forcées.

D’après lui, c’est une situation historique car, c’est la première fois qu’il y aura des victimes qui vont porter plaintes contre leurs bourreaux en tant que victimes de traite des personnes en RDC.

La même source rapporte que la justice du Sud-Kivu affirme disposer de tous les moyens pour poursuivre et condamner les bourreaux de la traite des personnes.

« Nous disposons de ressources nécessaires. La justice collabore avec tous les services dont la police, les services de renseignements et de sécurité et d’autres encore, d’ailleurs tous les bourreaux sont bien connus par leurs victimes. Ça dépendra des moyens que l’Etat met à la disposition de la justice que nous parviendrons à atteindre les auteurs de tous ces faits », a affirmé le magistrat Abedi Sikafu, substitut du procureur général près la Cour d’appel du Sud-Kivu.

Il sied de noter que ce qui reste au stade actuel, c’est la fixation des dossiers au tribunal pour ce tout premier procès sur la traite des personnes en RDC.

Christian Okende



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