« Non à la violence populaire », a été le message véhiculé, samedi 10 février, dans un séminaire de sensibilisation en faveur des acteurs de la société civile contre le phénomène vindicte populaire à Kinshasa. Les participants ont réfléchi sur ce concept, ses causes et conséquences.
Cette sensibilisation a été organisée par l’Unité de la police de la MONUSCO(UNPOL).
Les participants à cette rencontre sont tombés d’accord sur le fait que nul n’est sensé se faire justice. Dans le souci de mettre en place des mécanismes efficaces et efficients de lutte contre la justice populaire, UNPOL a sensibilisé les acteurs impliqués dans la justice et dans l’éducation de masse, en vue de les amener à relayer l’information dans leur secteurs respectifs.
Le colonel Costine Miron, chef secteur de UNPOL à Kinshasa est d’avis qu’il faut agir :
« On s’est dit que rien faire n’est pas une solution, en tant que Mission des Nations unies au Congo, on doit sensibiliser les acteurs principaux sur ce phénomène pour le réduire voire l’éradiquer complétement dans la mesure du possible ».
Pour Grâce Lula Hamba, représentante de la société civile, la vengeance populaire a un impact considérable sur les femmes. Chaque mois, 10 femmes en sont victimes dans la province du Kwilu, estime-t-elle.
Face au phénomène de vindicte populaire, la police a une mission préventive et répressive, mais pour y arriver, elle a besoin des moyens et de la main d’œuvre, a ajouté, pour sa part, Roger Ekanda Etshikudi, commissaire supérieur adjoint et chef du département de la lutte contre la criminalité et les stupéfiants à la coordination provinciale de la police judiciaire de Kinshasa.
Selon les experts présents, nul n’est à l’abri de ce fléau.
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