juillet 27, 2024
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Politics

RDC: le retour de la politique de « mort-mort » en Ituri


La reprise des hostilités par des groupes armés soulève au plus haut point « la colère » de l’armée, qui gère les institutions depuis plus de deux ans, en province de l’Ituri.

Contre toute attente, le samedi 17 février 2024, la milice CODECO a été pointée du doigt accusateur dans la tuerie massive d’une dizaine de civils, en territoire de Djugu.

Ces nouvelles tueries interviennent après une accalmie totale, durant près d’un an, sur plusieurs bastions des groupes armés qui, dorénavant, s’engageaient sur la voie de la paix, en signant les actes d’engagement de cessation des hostilités. Nombreux ont même déposé les armes et quitté leurs maquis. Cependant, la reprise des armes contre les civils révolte l’armée.

D’après Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, la province qui n’avait jamais connu une accalmie pendant au moins une année et une cohabitation pacifique entre les communautés, est maintenant plongée dans la politique qu’il qualifie de « mort-mort ».

« Aujourd’hui, nous assistons à un retour, je dirais même, à la reprise des tueries innocentes des paisibles populations de manière lâche , c’est parce qu’il y a aussi un retour politicien des manipulateurs que moi je considère comme les morts – morts. Souvenez-vous, le mort-mort est un féticheur que certains connaissent bien. Nous avons des politiciens qui se sont distingués à manipuler la population, et moi je dis que c’est le retour de la politique de mort-mort en province de l’Ituri par certains politiciens qui ont perdu les pédales et la manière de refaire face dans leur politique, ils commencent à manipuler certains groupes de jeunes qui ont adhéré au processus de paix », justifie-t-il, dans une sortie médiatique transmise à POLITICO.CD.

État de siège comme bouc émissaire

Décrété par le Président de la République, en mai 2022, le régime de l’état de siège en Ituri semble gêner, selon l’armée, les acteurs politiques et une certaine notabilité.

D’après Jules Ngongo, plusieurs politiciens en désaccord avec les institutions en place veulent le départ de l’état de siège. Dans cette posture jugée incivique, le porte-parole de l’armée les appelle à faire plutôt la paix avant de prétendre au départ de ce régime militaire.

« Nous disons s’ils veulent le départ de l’état de siège, chers Ituriens, chers honorables, chers notables, nous les conseillons tout d’abord à faire la paix. S’ils font la paix aujourd’hui, et l’état de siège partira sans aucune forme de procédure. Mais s’ils veulent créer une situation intenable par la manipulation en Ituri, en tuant les paisibles populations, l’autorité de l’État sera renforcée et l’état de siège restera. À la place de se liguer pour faire partir l’état de siège, je les conseillerais de se mettre ensemble et de faire la paix dans leurs entités », a souligné Jules Ngongo.

Dans cette même perspective, l’armée appelle les groupes armés au respect de leurs engagements au processus de paix en province de l’Ituri. « les groupes armés doivent se ressaisir et saisir maintenant la main forte du chef de l’État, parce qu’après la guerre, il y a une belle vie », a-t-il conclu appelant tout de même la population à ne pas se laisser manipuler en écoutant « la voix de la sirène (attendu comme des manipulateurs) ».

Il sied de rappeler que les députés provinciaux ont tenu lundi une séance plénière extraordinaire en plein état de siège. Il s’agissait de la mise en place du bureau d’âge qui devait installer le bureau définitif et organiser quelques activités parlementaires, peu avant d’être renvoyé en congé, si l’état de siège persiste.

Serge SINDANI





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