La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo fait face à la persistance de l’insécurité urbaine et de délinquance juvénile. La recrudescence du banditisme urbain, communément appelé « Kuluna » inquiète les autorités, qui sont déterminées à agir pour mettre fin à cette situation alarmante.
Dans une déclaration, le patron de la police nationale dans la ville de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba estime que l’éradication totale de ce phénomène nécessite « la solution aux problèmes sociaux » qui restent à l’origine de sa persistance.
« Le kuluna (banditisme urbain) est un phénomène social qui existe depuis longtemps. Son éradication nécessite la solution aux problèmes sociaux qui sont à l’origine de sa persistance. Tant que ces problèmes d’ordre social ne seront pas réglés, il est difficile d’éradiquer ce banditisme urbain », a souligné le commandant de la police de Kinshasa avant d’affirmer que la police ne baisse pas les bras.
« Elle continue ses opérations de traque de ces kuluna afin de leur faire subir la rigueur de la loi », a-t-il renchéri.
S’agissant du transfert de ces inciviques au centre de formation de Kanyama Kasese, dans le Sud-Ouest du pays, le commandant de la PNC a affirmé que cette mesure prise par les autorités du pays n’est qu’une solution parmi tant d’autres dans la lutte contre la criminalité à Kinshasa.
« Il ne faut pas parler de Kuluna avec légèreté. C’est un phénomène qui fait partie des grands maux pour lesquels il nous faut de grands remèdes. Il y a des infractions que ces gens commettent. Ce n’est rien d’autre que le terrorisme urbain. Voilà pourquoi nous les transférons à l’auditorat militaire pour qu’ils puissent subir la loi de la justice militaire », a-t-il poursuivi.
Nécessité de recruter des nouvelles unités
Le commandant de Police a également évoqué l’insuffisance des effectifs des éléments de la police dans les sous commissariats. Selon lui, c’est l’une des causes de l’inefficacité opérationnelle des forces de l’ordre face à ce phénomène.
Il a ainsi, rappelé la nécessité de recruter des nouveaux éléments conformément à la réforme engagée par les autorités dans le but de combler ce vide.
« Les sous commissariats ont été créés dans le but de lutter contre la criminalité et de réduire le temps d’intervention. Au total 37 policiers pour un sous commissariat. Avec la réforme, il y a beaucoup de policiers qui ont été envoyés à la retraite. Ce qui a entraîné la diminution des effectifs. Il y a donc nécessité de revoir à la hausse les effectifs pour répondre au besoin de la lutte contre la criminalité », a-t-il poursuivi.
D’après le communiqué du commissariat provincial de la police, l’opération spéciale de bouclage organisée dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa dans la nuit du 15 au 16 janvier s’est soldée par l’interpellation de 710 présumés criminels. Soixante-cinq (65) d’entre eux ont été transférés à la prison militaire de Ndolo.
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